Figure d'ombres : sérail de Karakoz
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Syrie – Dimashq – Damas
- Culture : -
- Date : fin du 19e - début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Peau d'âne découpée et peinte
- Dimensions et poids : 35 X 31 x 0,6 cm, 151 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique du Nord et Proche-Orient) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1969.17.1
Description
Parchemin représentant une maison à étage. Personnage au sommet d'un escalier.
Usage
Sérail de Karakoz (nom arabe pour Karagueuze ou Karagöz en turc) présenté derrière l'écran avant le spectacle et au cours des entr'actes. Le théâtre d'ombres était constitué d'un cadre de bois sur lequel on tendait une toile éclairée par une lampe à huile et contre laquelle évoluaient les personnages. Le montreur découpait lui-même ses figurines et en était l'unique acteur. En Syrie, les trois principaux personnages du théâtre d'ombres sont : Karakoz, homme naïf, crédule, sans esprit critique et sans aucune méchanceté ; son inséparable ami, est 'ïwâz, tricheur, mais dont le goût de la tromperie relève plus de la plaisanterie que de la méchanceté ; enfin, Mdelal serviteur de 'iwâz, le plus méchant du trio et le plus hâbleur. Fréquemment, dans le théâtre syrien, la personnalité de Karagöz s'estompait pour faire place aux héros célèbres, qu'il s'agisse d''antar : héros de foire légendaire / pré islamique) , ou de héros de l'époque turque. D'autre part, l'adaptation du jeu au public était constante ; si une personne importante se trouvait dans la salle, les dimensions du rôle de héros lui étaient adaptées. Les séances connaissaient leur maximum de succès à l'époque du Ramadan. Elles étaient à épisodes et pouvaient se dérouler pendant un mois. Actuellement, quelques montreurs se produisent, très rarement, dans les campagnes reculées. A Damas, le théatre d'ombres ne trouve plus sa place que chez les antiquaires.