Masque d'exorcisme
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Tovil
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Sri Lanka
- Date : 19e siècle
- Matériaux et techniques : Bois peint
- Dimensions et poids : 22 x 21,5 x 11 cm, 410 g
- Donateur : Alexandre Imbert ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1939.126.3
Description
Tête sans yeux, avec crocs, surmontée de serpents.
Usage
Masque sri lankais porté par les guérisseurs lors de danses d'exorcisme. Surnommés "devil-dancers" (danseurs du diable ou du démon) par les Anglais, les danseurs forment une vieille institution appelée kattadirale, qui a pour but de guérir les malades. Moyennant une récompense en nature ou en espèces, les danseurs se produisent devant le malade en invoquant le démon de la maladie. Ils revêtent alors un costume comprenant : deux jupes (cf. n° 71.1937.39.8.1 et 2), des bracelets (n° 71.1937.39.9) portés aux bras et aux chevilles, et un masque (n° 71.1937.39.1 à 7). Le masque est choisi suivant la maladie à guérir ; parfois, plusieurs masques sont portés au cours d'une même cérémonie. Ce masque, représente un démon de maladie.Lorsque la cérémonie est importante, on se concilie le génie du lieu (marais, jungle, etc.) en lui présentant des offrandes (huile de coco, graines, fleurs, sang de poulet, monnaies, parfums) et en dansant en son honneur. La danse est toujours accompagnée de musique (tambour et sonnailles de bracelets - cf. n° 71.1937.39.12 et 9). Autrefois, ces cérémonies étaient courantes et se pratiquaient avec plus de faste, devant des toiles de fond peintes et tendues (cf. n° 71.1937.39.10 et 11) . Les Kattadi défilaient à la grande procession annuelle de Kandy. Actuellement, ces cérémonies ne sont plus pratiquées que dans les petits villages, et en secret.