Barramundi Scales
Peinture
- Classification : Peinture
- Auteur : Lena Nyadbi (née vers 1936) ;
- Géographie : Océanie – Australie – Australie – Western Australia (état) – Kimberley
- Culture : Océanie – Gija
- Date : 2013
- Matériaux et techniques : Pigments naturels sur toile
- Dimensions et poids : 140 x 100 cm
- Donateur : Harold Mitchell Foundation ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 70.2013.24.1
Description
Toile dont le fond noir est parsemé de formes en U de couleur blanche. Ces motifs représentent les écailles d'un poisson barramundi mythique, Daiwul. La manifestation matérielle de cet ancêtre dans le territoire de l'artiste est celle de diamants.
Usage
Figuration et transmission de récits mythologiques. Lena Nyadbi est rattachée depuis 1998 au centre d'art de Warmun, où elle a acquis une réputation internationale. C'est à Warmun que Lena Nyadbi s'est formée auprès d'autres peintres réputés de la communauté, notamment Paddy Jaminji qui lui enseigna la préparation et d'application des ocres et du charbon sur la toile.En 2006, Lena Nyadbi fut une des 8 artistes aborigènes sélectionnés pour que leurs œuvres soient intégrées au bâtiment de la rue de l'Université du nouveau musée du quai Branly, grâce à une commande publique sans précédent. Une de ses œuvres fut alors reproduite sur la façade du bâtiment. Cette relation se renforça encore en 2013, avec la reproduction de Dayiwool Lirlmim sur le toit de la médiathèque du musée. Cette œuvre, dont nous avons ici l'original, est ainsi visible également depuis la Tour Eiffel et vue du ciel.Grâce à cette deuxième œuvre, les deux Dreamings principaux que peint Lena Nyadbi sont représentés au musée du quai Branly: Jimbirla (sur la façade) et Dayiwool Lirlmim (sur cette toile et sur le toit). Dayiwool Lirlmim désignent les écailles du barramundi mythique. Le Ngarranggarni (ou Dreaming) du barramundi relate la façon dont le poisson sauta à travers les collines pour échapper aux filets des femmes qui essayaient de le capturer. Le trou qu'y fit son corps aurait créé le site actuel de la mine de diamants d'Argyle. Les diamants seraient les écailles perdues dans l'aventure. Comme d'autres peintres aborigènes, Lena Nyadbi peint avant tout son pays (country), c’est-à-dire le territoire et les histoires (ou dreamings) qui s'y rattachent et dont elle est la gardienne. Ce pays qu'elle le décrit fréquemment comme un "pays de misère" (poor bugger country) est caractérisé par un paysage de collines, érodé par l'activité minière.