Signares assistant à une scène de danse à Gorée
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Dessinateur : Edouard Auguste Nousveaux (1811 - 1867) ;
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Sénégal – Dakar (région) – Gorée (île) (commune)
- Culture : Afrique – Sénégalais
- Date : 1842
- Matériaux et techniques : Aquarelle sur papier contrecollée sur carton épais, dessin sous-jacent au crayon noir, fenêtre de passe-partout indépendante
- Dimensions et poids : Dimensions de l'aquarelle : 25,5 x 39,5 cmDimensions du montage : 40,4 x 50,.2 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2016.35.2
Description
Représentation d'une scène de danse sur l’île de Gorée, au Sénégal. Un groupe de femmes et d’hommes est rassemblé en arc de cercle. Nombre de membres du groupe frappent dans leurs mains, encourageant les mouvements de danse d’une femme au centre. Il s’agit de signares, métisses issus d’unions entre Européens et Wolofs dans les comptoirs des côtes sénégalaises. Nousveaux a mis l’accent sur les étoffes colorées dont sont revêtus les protagonistes de la scène.
Usage
Edouard Auguste Nousveaux (1811-1867) a succédé en 1842 au peintre Stanislas Darondeau qui était chargé de représenter les côtes africaines explorées au cours de l’expédition du gouverneur Bouët-Willaumez. Durant son séjour de trois ans au Sénégal et sur la côte de Guinée, il peint une série d’aquarelles destinées à constituer un album pour le ministère de la Marine. Les aquarelles de Nousveaux – paysages et descriptions des populations rencontrées - sont abondamment reproduites dans les revues de voyage et les ouvrages. Une vingtaine d’années après la disparition de l'artiste, le colonel Frey reproduit quelques aquarelles de Nousveaux pour illustrer son ouvrage "Côte occidentale d’Afrique : vues, scènes, croquis", publié en 1890. L’ouvrage de Frey contribua à diffuser en France une certaine vision de l’Afrique de l'Ouest alors que se renforçaient les conquêtes coloniales. Un grand nombre des aquarelles d'Edouard Auguste Nousveaux représente l’île de Gorée, au large de Dakar, alors comptoir commercial où séjournent de nombreux militaires français. Lors du bal des signares, femmes africaines ou métisses en couple avec des Européens, il note les détails des vêtements colorés et des parures. Édouard Auguste Nousveaux intègre par la suite cette scène dans une grande toile commandée pour les galeries historiques du château de Versailles, "Le Prince de Joinville assistant à une danse sur l’île de Gorée" (1846).