Sculpture anthropomorphe et zoomorphe (opossum et serpent)
Sculpture
- Type d'objet : Sculpture
- Sculpteur : Guenu ;
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Autonomous Region of Bougainville (province) – Bougainville (île) – Rorovana (village)
- Culture : Océanie – Torao
- Date : Premier tiers du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois sculpté, pigments noir, jaune et rouge
- Dimensions et poids : 65,2 x 13 x 13 cm, 1033 g
- Mission : Patrick O'Reilly ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1934.188.1276
Description
Sur un socle circulaire peint de rouge et noir un indigène grimpant à un tronc au sommet duquel se trouve un opossum. Entre l'indigène et l'opossum, un serpent qui rentre dans un trou du tronc. L'indigène est représenté nu, enlaçant l'arbre des pieds et des mains. Ceinture, bracelets et collier gravés. Cheveux taillés en boule et peints d'une couleur rouge. Le tronc est passés à une couleur jaune, l'indigène, le serpent et l'opossum sont peints en noir.---------------------------------La sculpture est décrite ainsi par Max Tapuana: "Man i poreit. Em i laik kalap antap long wanpela diwai, na em i poreit lo snek na rat. Genu em i bin wokim narapela, na em i bin sohim pekpek. Maybe em i no Genu? Mi lukim na em i bin wokim olsem. Trangu, ol karving bilong dispela man em i stap. Nogut i gat tumbuna stori bilong displea tasol mi no save long dispela tumbuna stori." Traduction: "Un homme a peur. Il veut monter à l'arbre mais il a peur du serpent et du rat. Genu a fait une autre suclpture similaire mais qui le montrait aussi en train de défequer. Peut-être n'était-ce pas Genu ? Je l'avais vu faire cette sculpture. C'est émouvant, les sculptures de cet homme sont toujours conservées. Peut-être est-ce lié à un mythe, mais je ne le connais pas." (Nicolas Garnier, 2012)
Usage
Statuette fabriquée à la demande d'O'Reilly dans le style de celles qui sont destinées à la vente aux touristes. Les Torao sont venus des Shortland s'installer sur la côte de Bougainville au cours du siècle dernier. Ces sculptures dont on trouve des modèles dans les musées, entrés dès 1890, sont actuellement destinées, moyennant des sommes variant de 1 à 10 sh., aux passagers des bateaux qui, sept ou huit fois l'an, viennent apporter le courrier à Bougainville et n'ont aucune signification pour les indigènes qui sculptaient uniformément des hommes et des femmes au garde à vous. Les indigènes se servent uniquement d'herminettes en fer et de couteaux de poche comme instruments de travail. J'ai demandé aux meilleurs "artistes" locaux de varier leur art et leurs poses ; on verra les résultats de cet effort aux numéros 71.1934.188.500, 1268, 1262, 1269 et 1276.