Kriss
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Sulawesi (îles)
- Culture : Asie – Bugis/Makassar
- Date : Milieu du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois sculpté, métal
- Dimensions et poids : 47 x 15,5 x 8,5 cm, 555 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1953.27.2.1-3
Description
Conservé avec son fourreau.Lame : faiblement ondulée (neuf courbures), beau "pamor" dessinant des motifs en vagues entourées par des lignes sinueuses, crochet refermé sur la petite pointe, sillons peu marqués, quelques indentations de l'autre côté.Poignée en beau bois clair veiné, en forme de Garuda stylisé mais bien reconnaissable avec le bec, la crête sur la tête, les plumes du bas du dos, les bras repliés sur la poitrine gravée de stries en longueur. Il repose sur une partie globulaire unie qui s'insère dans un "mendak" libre autour de la tige, en laiton ou métal doré en forme de coupe à décor floral finement gravé. Une cassure à la crête. La courbure de la poignée fait un angle droit avec la lame (typique des kriss des Célèbes).Fourreau de forme typiquement bugis des Célèbes sud, "galar" creusé d'une seule pièce en bois verni brun clair moiré, s'amincissant pour entrer dans la base de la "warangka" en barque en bois brun clair veiné. Il manque un embout à l'extrémité.Dimensions : longueur totale : 46 cm ; kriss seul : 43 cm, dont lame : 35 x 7,6 maximum ; poignée et "mendak" : 8,5 x 8 x 3,5 cm ; fourreau : 42 x 15,2 x 2,1 cm.
Usage
Le kriss ou keris est un sabre qui symbolise le double physique et social de son propriétaire. Le forgeron indonésien, à l'instar de ceux de nombreuses autres sociétés dans le monde, occupe une position particulière dans la société. C'est au sein de sa forge, par sa maîtrise du feu et de l'air, que s'opère la transformation du fer en lame droite ou ondulée associée au serpent naga. Pour certains keris le forgeron incluait du métal de fer riche en nickel et obtenait un dessin précis que l'on appelle pamor. A la mort de son propriétaire, le keris passait à son successeur et intégrait le trésor familial. Il faisait ainsi partie du culte des ancêtres.