Icône portative
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Ethiopie – Amhara (état) – Gonder (région) – Gondar
- Date : 15e-16e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, pigments, cuir
- Dimensions et poids : 11,4 x 8 x 1,8 cm, 100 g
- Mission : Mission Dakar-Djibouti ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 71.1931.74.3024.1
Description
Icone portative en croix grecque composée de deux panneaux, l'un formant une sorte de couvercle.La surface extérieure est recouverte de fins entrelacs gravés. A l'intérieur : peinture figurant la Vierge portant l'Enfant Jésus sur le bras droit et entourée par deux figures d'anges : Michel et Gabriel. Au revers du couvercle, peinture représentant un cavalier identifié comme Saintt Georges.Inscription en guèze sur les tranches : "Image de Sainte Marie avec son cher fils". / "Gabriel" / "Michel" / "Georges".La ficelle charnière manque.
Usage
Il s'agit de la plus ancienne icône portative éthiopienne connue. En forme de croix, ce qui rappelle le plan du maqdas, saint des saints, édicule cubique qui se trouve au centre des églises éthiopiennes. Le talbot, pierre sculpté de l'autel, est également de forme carrée mais qui n'est jamais exposé à la vue des fidèles. Ce type de croix pouvait être porté par les prêtres autour du cou lors de leur déplacement ou lors de processions ou de fêtes religieuses importantes. Les textes attestent, dès le 15e siècle, que les rois, les abbés et les saints personnages, portaient autour du cou des images de la Vierge à l'enfant ou les suspendaient au dessus de d'eux lorsqu'ils dormaient. En général, ce type d'objets étaient protégés dans un écrin de cuir.Le pouvoir protecteur des images saintes, et en tout premier lieux ces intercesseurs majeurs que sont la Vierge et Saint Georges, a certainement eu un rôle majeur dans leur production et leur diffusion. Les images de Saint Georges sont vénérées de longue date dans l'Éthiopie chrétienne. Et c'est à partir du 15e siècle, avec le roi Zara Yaqob, et la diffusion des "Miracles de Marie", que le culte marial a renouvelé les images de la piété. Le style du dessin est très proche de celui du peintre le plus influent à l'époque : Feré Tseyon.