Sculpture représentant un calao
Sculpture
- Type d'objet : Sculpture
- Nom vernaculaire : Kenyalang (calao rhinoceros)
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Bornéo (île) – Kalimantan
- Culture : Asie – Iban
- Date : fin du 19e - début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois léger (Alstonia angustiloba) ou encore "pelai", polychromie, perles de verre rouge (yeux).
- Dimensions et poids : 56,5 x 71 x 16 cm, 1039 g
- Ancienne collection : Josef Mueller ; Ancienne collection : Musée Barbier-Mueller (Genève) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2001.27.283
Description
Sculpture stylisée d'un calao rhinocéros. La projection du bec démesurément grand est contrebalancée par la spirale qui s'élève vers le ciel et par la queue déployée qui rétablit l'équilibre. L'ensemble est peint de couleurs vives, jaune, rouge et verte. Le regard est accentué par une perle de verre rouge. Le casque du calao se déploie en une spirale accueillant des motifs floraux. L'oiseau tient une graine dans le bout de son bec. Il repose sur une plaque de bois rectangulaire faisant socle.
Usage
On sait que des bébés calao étaient généralement sculptés accompagnant les immenses sculptures de calao érigées lors des fêtes rituelles célébrant le dieu Singalang Burong. Ces petits calaos stylisés et délicatement sculptés n'avaient pas d'autre but hormi celui de renforcer la fonction des mères nourricières. Sculpter un calao n'est pas un acte anodin. Un homme expérimenté respectant scrupuleusement les règles sera habilité à cette tâche. Kenyalang est l'emblème de la divinité suprême des Iban, dieu de la guerre. Son long bec est considéré comme la partie la plus importante de son corps, car c'est grâce à celui-ci qu'il aveuglera ses ennemis. Durant les cérémonies Kenyalang était transporté à travers la maison pour en assurer la prospérité. Il était placé au sommet d'un poteau afin d'être peu visible, car l'invisibilité permettait de prendre ses ennemis au dépourvu. (informations données en octobre 2015 par Paolo Maiullari, conservateur au Museo delle culture à Lugano).