Tapis représentant la Vierge Marie et l’Enfant Jésus
Textile ou vêtement
- Type d'objet : Textile ou vêtement
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Iran – Chahar Mahal et Bakhtiari (province) – Faridan
- Culture : Asie – Arménien
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Laine (noeuds), coton (chaîne, trame)Nœuds symétriques (appelé aussi nœuds turcs ou nœuds de Ghiordès)
- Dimensions et poids : 143 × 109 × 2 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2017.32.1
Description
Petit tapis: قالیچهTapis figuratif vertical formé d’une large bordure à fond rouge meublée de rinceaux fleuris. Au centre du champ couleur ivoire, encadré par deux étroites bandes verticales renfermant de petites pommes rouges à deux feuilles, est représentée la Vierge Marie. Elle est debout sur un tapis bleu, prolongé par deux motifs lancéolés, tenant dans ses bras l’enfant Jésus. Marie est habillée à la mode « qajar ». Son costume est constitué d'une veste resserrée à la taille et évasée vers le bas et d’une jupe qui descend jusqu’aux genoux. Un voile rouge lui couvre les cheveux et le corps. Sa tête est auréolée de jaune et ses cheveux tressés sont agrémentés d’anneaux. Les ongles de ses mains sont teints au henné. L’enfant Jésus, vêtu de rouge, a également la tête entourée d’un nimbe jaune. A droite de la Vierge, un médaillon en forme de losange aux côtés incurvés renferme une inscription persane : « Maryam, Yasu’, mojtaba », «Marie, Jésus, le choisi de Dieu ». Des pommes à deux, quatre ou cinq feuilles meublent le fond couleur ivoire. L’emblème de la Perse impérial, un lion debout avec le soleil sur le dos, orne les quatre écoinçons.
Usage
Sous la dynastie des Qajars, l’art du tapis connaît un essor considérable. Les expositions universelles organisées en Europe dès le milieu du 19ème siècle ouvrent à la Perse un marché important en Occident. Dès la fin des années 1870, des tapis orientaux prennent en grand nombre le chemin de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis.C’est dans années 1890 que les tapis figuratifs font leur apparition en Iran. Ils sont tissés dans de prestigieux centres comme Kerman mais également par des nomades. Certains racontent à leur façon les épopées et les légendes de la Perse ancienne (Shahnameh…). D’autres s’inspirent de la peinture occidentale et reproduisent de manière naïve des scènes d’inspiration biblique.Comme son nom l'indique, Arménibaf (Armenibaf ou Armanibaf), le tapis a été noué par un tisserand arménien.