Ndam Mandu, guerrier en pied
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Dessinateur : Ismaël Tita Mbohou ;
- Géographie : Afrique – Afrique centrale – Cameroun – Ouest – Noun (département) – Foumban
- Culture : Afrique – Bamoun
- Date : Seconde moitié du 20e siècle
- Matériaux et techniques : papier Canson vélin, encre noire, crayons et encres de couleur, crayon graphite, utilisation de correcteur blanc pour masquer les taches et corriger le dessin
- Dimensions et poids : 64,5 x 50 cm
- Donateur : Corinne Jouslin de Noray ; Donateur : Renaud Jouslin de Noray ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2008.70.4
Description
Notice d'Alexandra Galitzine-Loumpet, sept. 2016 : "Nji Ndam Mandou (ou Mandu), frère du roi Mbuembue (Mbouombuo, 1er tiers 19e siècle) fut un vaillant guerrier qui s’illustra lors d’une bataille contre les Chamba en protégeant la partie inachevée de la nouvelle enceinte de la capitale du royaume, Foumban (« Histoire Bamoun » dans Loumpet Galitzine Njoya et le royaume bamoun, Karthala 2006 : 75). Il est représenté portant une coiffe avec un motif spiralé, signe d’expansion, un bandeau, plusieurs colliers, des bracelets à la main gauche, deux bandes de tissu maintenant des coupe-coupe en bandoulière. Il a cinq lances dans la main gauche et une dans la main droite, qui tient également, maintenu un bouclier quadrangulaire en raphia tressé (bordeaux et violet). Il porte un pagne décoré de motifs géométriques évoquant le ntieya (ou ndop), tissu réservé à la famille royale. La scène est évoquée devant un paysage de collines. Deux objets attestent de sa vaillance : une calebasse à bouchon triangulaire, partiellement perlée, ornée des mâchoires des nombreux ennemis qu’il tua à la guerre (de telles calebasses de prestige, détenues par les princes et grands guerriers attestaient de la bravoure du lignage), une cloche simple à tête anthropomorphe. Le contour du dessin est souligné par une frise de motifs géométriques à l'encre de chine évoquant la grenouille stylisée, signe de fécondité. "
Usage
Notice d'Alexandra Galitzine-Loumpet, sept. 2016 : "Ces dessins sont des créations mises en place dans la seconde partie du règne de Njoya (vers 1892 - 1933) grand réformateur des institutions, créateur d'une écriture bamoum, protecteur des arts. Il est probablement l’œuvre d’Ismaël Tita Mbouhou (né 1952), reprenant un motif crée par son père, Ibrahim Tita Mbouhou (1914-1977), lui-même élève d’Ibrahim Njoya (ca 1887-1962). Il pourrait également être l’œuvre de Christophe Njingountane en raison de la présence de correcteur blanc. Les dessins étaient réalisés et copiés grâce à l'utilisation de modèles puis de calques. Il était d’usage que plusieurs mains participent à un dessin dont la trame était conçue par le maitre d’atelier, qui le signait ou auquel sa signature était attribuée pour accroitre la valeur de l’oeuvre. De nombreux calques existent dans la collection d’Ismaël Tita Mbohou."