Bâton à fouir
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : vavagut
- Géographie : Asie – Asie orientale – Taïwan
- Culture : Asie – Yami
- Date : début des années 1970
- Matériaux et techniques : Bois
- Dimensions et poids : 120 x 3,8 x 3,8 cm
- Donateur : Véronique Arnaud ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2008.65.77
Description
Bâton en bois peint de rouge et blanc. Le bâton à fouir cérémoniel se distingue par la décoration de son pommeau gravé de motifs décoratifs : ici, le Christ en croix (au sommet) – « l’oeil », « les côtes » et les «seins» de la grande pirogue sur la hampe.
Usage
Bâton à fouir cérémoniel de femme. Cet instrument n’a pas d’utilisation pratique. Il est sorti lors des grandes récoltes rituelles précédant les fêtes collectives. A titre compétitif d’une part : c’est à qui arborera le plus haut, le plus beau des bâtons à fouir et rapportera de la montagne les plus gros des tubercules (notamment des taros). Les femmes s’en servent également lors de rites prophylactiques destinés « à expulser la souillure des taros » (meilipes su ura) (mai). Elles invoquent les tubercules auxquels elles offrent leurs services renouvelés, ceux de leurs filles, en gage de fertilité pour elles et pour leurs champs ...Dans le passé, lors du lancement d’une grande pirogue, l’Arrière-grand-mère du lignage constructeur, désignée comme « l’Arrière-grand-mère-de-la-poupe » (Siapen-kutan Du-maudi), faisait sauter à l’aide de son bâton à fouir cérémoniel « une grosse cheville de mûrier blanc » (varat nu cinedkeran) ... tandis que son époux, «l’Arrière-grand-père-de-la-poupe», insérait de l’or entre les bordés du bateau ... De ce rituel dépendait toute la destinée de la grande pirogue et de ses occupants ...