Masque de Diable
Textile ou vêtement
- Type d'objet : Textile ou vêtement
- Géographie : Amérique – Amérique du Sud – Bolivie – Oruro (département) – Cercado (province) – Oruro (ville)
- Date : 1961
- Matériaux et techniques : Plâtre, verre, paillettes, peinture acrylique
- Dimensions et poids : 46 x 44,8 x 36 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2010.31.10.1-3
Description
Deux cornes amovibles.
Usage
Masque de danse de la Diablada.Le Diable est un personnage commun des troupes de diables qui représente les forces du mal. Il incarne néanmoins une force positive, en relation avec la divinité amérindienne de l’inframonde Supay, dispensateur de bienfaits. Dans la Diablada, les diables se placent généralement en deux ou trois rangées, et sont commandés par l’Archange Saint-Michel.L'origine de la danse de "La Diablada" remonte au XVIIe siècle quand les mineurs des villes de Potosí et d'Oruro reconnurent la Vierge de la Candelaria (Vierge du Socavón) comme la Mère Protectrice des travailleurs, la "Pachamama" ou "Terre Mère", et la Sainte Patronne des mineurs. En parallèle, la croyance en "Supay", un personnage mythique préhispanique, divinité de l'inframonde, perdura et évolua progressivement pour devenir le "Tío de la Mina", le bienfaiteur des mineurs, qui fut associé au Diable par les Espagnols.La danse de La Diablada est exécutée lors du Carnaval de Oruro (février), dans le cadre de rituels célébrés en l'honneur de la Vierge du Socavón, qui sont également en lien avec les rites amérindiens de floraison et de renaissance du monde naturel et minier. La danse est précédée à Oruro de divers rituels rendus à la Vierge, mais aussi au "Tío de la Mina" et aux "huacas" locales (esprits) pour demander une reproduction fructueuse du minerai (étain).La Diablada fusionne des éléments de la religion catholique et des croyances autochtones au travers d'une danse théâtrale qui met en scène les personnages de Lucifer ou "Ñaupa Diablo", escorté d'une légion de démons et de l'Archange Saint-Michel, qui est le chef de la milice angélique. Si ces personnages figurent dans la religion catholique la lutte du bien contre le mal, qui se termine par la victoire des anges, dans cette danse le "diable" sous toutes ses formes (Lucifer, Ñaupa Diablo, China Supay, diable de troupe) incarne au contraire une force positive, en relation avec Supay.