Masque de Naupo Diablo
Textile ou vêtement
- Type d'objet : Textile ou vêtement
- Géographie : Amérique – Amérique du Sud – Bolivie – Oruro (département) – Cercado (province) – Oruro (ville)
- Date : 1995
- Matériaux et techniques : Plâtre, feuille métallique, verre, paillettes, peinture acrylique
- Dimensions et poids : 76 x 87,6 x 58 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2010.31.13.1-3
Description
Deux cornes amovibles.
Usage
Masque de danse de la Diablada.Lucifer est l’Ange qui se rebella contre Dieu. Dans la danse de la Diablada, il incarne néanmoins une force positive, en relation avec la divinité amérindienne de l’inframonde Supay, dispensateur de bienfaits. Sa représentation, anthropomorphe et relativement naturaliste au début du 20e siècle, évolue depuis les années 1960 vers des figurations de plus en plus grotesques, inspirées notamment des dragons asiatiques.L'origine de la danse de "La Diablada" remonte au XVIIe siècle quand les mineurs des villes de Potosí et d'Oruro reconnurent la Vierge de la Candelaria (Vierge du Socavón) comme la Mère Protectrice des travailleurs, la "Pachamama" ou "Terre Mère", et la Sainte Patronne des mineurs. En parallèle, la croyance en "Supay", un personnage mythique préhispanique, divinité de l'inframonde, perdura et évolua progressivement pour devenir le "Tío de la Mina", le bienfaiteur des mineurs, qui fut associé au Diable par les Espagnols.La danse de La Diablada est exécutée lors du Carnaval de Oruro (février), dans le cadre de rituels célébrés en l'honneur de la Vierge du Socavón, qui sont également en lien avec les rites amérindiens de floraison et de renaissance du monde naturel et minier. La danse est précédée à Oruro de divers rituels rendus à la Vierge, mais aussi au "Tío de la Mina" et aux "huacas" locales (esprits) pour demander une reproduction fructueuse du minerai (étain).La Diablada fusionne des éléments de la religion catholique et des croyances autochtones au travers d'une danse théâtrale qui met en scène les personnages de Lucifer ou "Ñaupa Diablo", escorté d'une légion de démons et de l'Archange Saint-Michel, qui est le chef de la milice angélique.