Né en Martinique, Louis-Georges Tin devient en 1993 le deuxième Martiniquais à intégrer l'Ecole normale supérieure après Aimé Césaire. Agrégé, puis docteur ès lettres, il est aujourd'hui professeur à l'Université d'Orléans.

Son engagement intellectuel le conduit à fonder le 17 mai 2005 la Journée mondiale contre l'homophobie, aujourd'hui célébrée dans plus de 100 pays à travers le monde. En 2006, il lance un "appel pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité", signé par de plusieurs prix Nobel. Cette campagne aboutit à une déclaration à l'Assemblée générale des Nations Unies, qu'il porte avec Rama Yade, le 18 décembre 2008, une première historique.

Parallèlement, Louis-Georges Tin devient en 2005 l'un des fondateurs du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires. Il met sur la scène publique dans le débat public la question noire et celle des statistiques de la diversité. Mis en oeuvre dans plusieurs domaines, cet outil statistique a permis de mettre en évidence la sous-représentation des Noirs dans certains domaines (politique, médias), leur sur-représentation dans d'autres domaines (contrôle au faciès, par exemple), et de proposer des solutions adéquates.

Depuis un an, Louis-Georges Tin, désormais président du CRAN, a lancé une campagne pour les réparations relatives à l'esclavage. Il a lancé un appel dans Le Monde, qui a été signé par plusieurs partis politiques, syndicats, associations et personnalités diverses. Il a été reçu à Matignon, et M. Ayrault s'est engagé à mettre en place une politique de réparation. Une réunion interministérielle sur ce sujet devait avoir lieu en octobre, et n'a toujours pas eu lieu.

Les engagements de Louis-Georges Tin en faveur des droits de l'Homme ont été couronnés par plusieurs prix internationaux à Stockholm, à Berlin, à Minsk, à Moscou, à Paris, etc.