« L’esclavage est un sujet quasi tabou dans le cinéma américain, au même titre que l’arrivée des émigrants aux Etats-Unis (aucun film entre L’Emigrant de Chaplin, 1917, et America, America, 1963).
Traité longtemps avec paternalisme (Autant en emporte le vent, 1939) quand ce n’est pas avec un point de vue ouvertement raciste (Naissance d’une nation, 1914), ce n’est que récemment avec Amistad de Steven Spielberg et surtout Django Unchained de Quentin Tarantino que le sujet donne lieu à des films allant à l’encontre des stéréotypes. Mais l’esclavage ne se résume pas au Sud profond. L’Antiquité établit la base de ce système économique et les Péplums ont su en montrer les aspects les plus douloureux ou les plus exaltants, comme la révolte de Spartacus filmée par Stanley Kubrick. » Michel Ciment

Biographie

Membre du comité de rédaction de la revue de cinéma Positif, pour laquelle il écrit depuis près de 50 ans, Michel Ciment est également écrivain, maître de conférences et producteur radio.
Il produit sur France Culture l’émission Projection Privée et collabore au Masque et la plume sur France Inter. Il a collaboré ou dirigé plusieurs dictionnaires du cinéma et signé une quinzaine de livres sur le cinéma dont :
- Kazan par Kazan (Stock, 1973)
- Le Livre de Losey (Stock, 1976)
- Kubrick (Calmann-Lévy, 1980)
- Les Conquérants d’un nouveau monde, Essais sur le cinéma américain (Gallimard, 1981)
- Le Crime à l’écran (Gallimard, 1992)
- Petite Planète cinématographique (Stock, 2003)
- Fritz Lang, Le meurtre et la loi (Gallimard, 2003)
- Kazan-Losey, Entretiens, Edition définitive (Stock, 2009).