Prasiit Sthapit

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Prasiit Sthapit est né en 1988 à Katmandou. Diplômé d'une licence en arts, journalisme et communication du Manipal Institute of Communication, Il est associé à Fuzz Factory Productions, un collectif multimédia basé à Katmandu et coordonne photo.circle, une plateforme pour la photographie au Népal. En 2016, il bénéficie du Magnum Emergency Fund Grant et fait partie des sélectionnés pour la World Press Photo Joop Swart Masterclass. Ses travaux, exposés à travers le monde, s'intéresse à la situation vulnérable du Népal, de ses frontières naturelles et des zones conflictuelles.
Son travail Change of Course exposé dans le cadre de Photoquai 2013 témoigne des conditions humaines et géologiques sensibles du village de Susta, zone limitrophe contestée entre l'Inde et la Népal.

वसन्त रातो छ - Rouge est la couleur du printemps

Résidences photographiques 2019

"Pendant une grande partie de mon enfance, une vieille photographie était accrochée au mur du salon de l'appartement de mes grands-parents à Katmandou. Jaunie par le temps, elle représentait un homme avec une grosse moustache dont les yeux sévères semblaient vous suivre dans la pièce. Il s'agissait d'une photo de notre arrière-grand-père - du moins, c'est ce qu'on nous disait, à nous les enfants. Ce n'est qu'après l'avoir décrochée que j'ai découvert que l'homme qui y figurait était en fait Joseph Staline."

Cette découverte coïncide chez le photographe avec la prise de conscience politique d'un événement duquel il avait alors été préservé à ses débuts, la guerre civile au Népal.

Avec son projet de résidence, Prasiit Sthapit fait la lumière sur les répercussions contemporaines de la guerre civile entre les communistes et la monarchie népalaise survenue en 1996, et particulièrement dans les régions les plus touchées et isolées, à l’Ouest du pays où la population a été touchée de plein fouet par le conflit armé opposant les rebelles maoïstes aux forces militaires. Il s’agit d’examiner les changements, notamment sociaux économiques, causés par le conflit qui en 10 ans a fait environ 17 000 victimes, plus de 1 350 disparitions et provoqué le déplacement de milliers de personnes.
Alors qu’un tourisme se développe sur les traces des guérillas maoïstes, promouvant une image romanesque de la guerre, Prasiit Sthapit aborde dans sa série l’héritage bien réel de la guerre civile, plus d’une décennie après la fin du conflit. Dans les villages de Rolpa et Rukum, bastions de la résistance communiste, il a rencontré des personnes qui ont combattu dans les deux camps, témoins des atrocités commises de part et d'autre.

Mais que devient cet traumatisme aujourd'hui, alors que les deux camps se sont réunis ? Les promesses de réconciliation du gouvernement fédéral Népalais ont elles permis la création d'une nouvelle société juste et égalitaire ?

Série réalisée entre entre 2019-2020.

Rouge est la couleur du printemps

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Tara et sa mère Ramkali Kadka, Pokhari, Rukum