Joyeux Norouz !

نوروزتان پیروز باد

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Chant de Norouz : "Maghame Sal Tahvil Bakhtiari" by Ali Akbar Mehdipour Dehkord, in "Norouz and Persian Spring"

Ce samedi 20 mars, plusieurs millions de personnes dans le monde  (principalement en Iran, en Turquie, en Afghanistan, en Azerbaïdjan, en Inde, en Chine, en Iraq, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan, au Pakistan, au Tadjikistan et au Turkménistan), célèbreront la fête de Norouz (littéralement « le Jour nouveau »). 

D’origine zoroastrienne, cette fête consacre le nouvel an et l’arrivée du printemps symbolisant la victoire de la Lumière sur les Ténèbres et le renouveau de la vie après l’hiver. 

Le jour de Norouz est inscrit depuis 2009 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Il a été officialisé par l’assemblée générale de l’ONU en 2010 comme « la journée internationale de Norouz pour la culture et la paix ».

 

Le saviez-vous ?

Les origines

Après les conquêtes arabes du VIIe siècle et la prise de l'Empire perse sassanide, la grande fête de Norouz s’est largement répandue à travers le monde islamique. À Bagdad, sous la dynastie des califes abbassides (750 à 1258), cette fête était célébrée avec faste et liesse. Il en était de même sous la dynastie fatimide d’Égypte (969-1171) où elle donna son nom au premier jour du calendrier copte fixé au 1er Tût (de Thot, dieu de la sagesse et de la science), soit le 11 septembre. Ce jour commémorant le triomphe des martyrs de l’Église copte s'appellera désormais Nayrouz, forme arabisée du mot persan Norouz. Par delà le nom, il en conservera même les formes et les rites dont celui du feu purificateur. 

Haji Firouz

En Iran, le début des célébrations de Norouz est annoncé par Haji Firouz, personnage folklorique qui déambule dans les rues en chantant au rythme d'un tambourin. Sorte de fou du roi, Haji Firouz représente dans la religion zoroastrienne le "gardien du feu".  Il en tire la couleur rouge de ses vêtements et son visage noirci à la suie. L’origine de ce personnage demeure mystérieuse. Certains auteurs l’ont assimilé à Dumuzi ou Tammuz, dieu sumérien et babylonien symbolisant la mort et la renaissance de la nature. D’autres l’ont associé à la figure du prince Siavash, un des héros qui dominent l’épopée perse du Livre des rois (Shahnameh). D’autres encore ont vu en lui le souvenir des esclaves noirs qui divertissaient le public avec leurs chants et leurs danses à l’époque sassanide (224-651).

HAFT Sîn ou les sept « S »

Le rite le plus courant du Norouz tient dans la mise en place dans chaque foyer de la "table des Haft Sîn". Sur cette table sont disposés sept éléments dont le nom commence par la lettre S : sabzi (pousses de blé ou de lentilles), sib (pommes), serkeh (vinaigre), sîr (ail), sumac (baies séchées), samanu (purée de blé concassé) et senjed (fruit séché du jujubier)

À côté de ces sept « S », il est fréquent de trouver d’autres accessoires symboliques tels des bougies, un miroir, des œufs peints ou encore des poissons rouges. 

voile de mariée

Ce voile fait partie du costume traditionnel des femmes zoroastriennes. Réalisé dans une fine étoffe de coton, il est richement brodé de motifs floraux, de paons et de poissons. Au centre, un disque est entouré d'une inscription persane dont le texte débute par une phrase présentant des félicitations pour la fête du Nouvel An et du nouveau printemps : نوروز و نوبهارIl nous livre également le nom de la brodeuse, Sarvar Mehreban, et la date de la réalisation de la broderie, 1270 de l’Hégire.

Album de photographies

Cet album a été réalisé à la demande de l’ancien premier ministre iranien Amir Abbas Hoveyda (1919-1979) pour être offert le jour de Norouz aux personnalités iraniennes et étrangères en cadeau officiel de l'Iran. Il comprend 63 photographies et un imprimé en persan en fin d'album. 

Norouz fêté En Iran

au musée international de la poupée à Téhéran


L’International Dolls Museum est installé dans une demeure du 19e au cœur de l’ancien Téhéran. Il a été créé en 2014 par deux amis et collectionneurs passionnés : Ali Golshan et Masoud Naseri.

La collection abrite 400 poupées iraniennes et 3 000 poupées provenant du monde entier, en particulier d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie.

TAKAM, UNE MARIONNETTE EN FORME DE BOUC

La fête de Norouz est célébrée avec joie et allégresse dans les provinces d’Ardabil, de Zanjān et d’Azerbaïdjan, situées dans le nord-ouest iranien. Des musiciens itinérants chantent des poèmes qui saluent l'arrivée du printemps et le Nouvel an tout en faisant « danser » une marionnette en bois en forme de bouc.

  • Ci-dessous, une vidéo des coulisses du musée international de la poupée célébrant Norouz :

 

Appelée Takam, mot turc qui signifie « mon bouc », cette figurine dont les pattes sont articulées est fixée sur une tige qui traverse une planchette horizontale. Le corps de la figurine est généralement couvert d’un tissu rouge décoré de paillettes, de miroirs, de clochettes et de pièces de monnaie dont le tintement fait office d'appel au rassemblement des villageois. 

Réalisez votre propre Takam 

... comme au musée de Téhéran !

Pour cela il vous faut : un carton, des ciseaux, une tige, de la colle, des clochettes, des  attaches parisiennes. Téléchargez la photo du musée international de la poupée ci-dessous, imprimez la et collez votre feuille sur un carton (ou reproduisez les dessins sur un carton). Découpez les formes. Assemblez le bouc avec de la colle sur le haut de la tige. Accrochez les pattes du bouc avec les attaches parisiennes. Passez le tout dans votre socle. Et faites tournoyer le bouc !