Les robes de fêtes de Jordanie

Nouvelles vitrines sur le plateau des collections

Contenu

Deux nouvelles gigantesques robes originaires de Jordanie acquises en 2020 ont rejoint le parcours Afrique du nord et Proche-Orient en mars 2023. Ces tuniques aux dimensions inédites habillaient les femmes de la région d’As-Salt, au nord-est du pays, de la fin du 19e jusqu'au milieu du 20e siècle.  

Depuis mai 2018, deux étonnantes silhouettes surplombent la zone du Plateau des collections dédiée aux collections d’Afrique du nord et du Proche Orient. Deux robes d’une dimension inédite – trois mètres de hauteur et des manches de 2,5 mètres d’envergure, datant des années 1940 et provenant de la région d'As-Salt en Jordanie, y sont pour la première fois présentées. Dans un souci de protection et de conservation, ces deux robes de Jordanie ont cédé leur place en mars 2023 à deux nouvelles robes acquises en 2020.

Présentation

Des robes de géantes ?

Ces robes appelées khalaqa, bien que fidèles aux traditionnelles tuniques portées par les femmes jordaniennes, ont des proportions inédites et inégalées dans tout le pays - le double des dimensions usuelles. Taillées dans un coton de satin noir et ornées de broderies, elles nécessitaient près de 16 mètres de tissu.

Un vêtement multi-usage

De la fin du 19e jusqu’au début du 20e siècle, elles étaient portées les jours de fêtes par les femmes de la région d’Al-Salt, au nord-ouest d’Amman, et faisaient office à la fois de jupon, robe, couvre-chef et même de réceptacle pour objets ! Compte-tenu de leur longueur, elles nécessitaient plusieurs étapes pour les revêtir.

L'art du pli

Une fois enfilé, le vêtement était serré autour de la taille par une ceinture au-dessus de laquelle les femmes faisaient bouffer le tissu jusqu’à ce que le seul bout de leurs pieds soit dégagé. Les jambes étaient ainsi recouvertes par trois épaisseurs d’étoffe. Les manches, en forme de fuseau, étaient nouées dans le dos ou rabattues sur le sommet de la tête puis fixées à l’aide d’un bandeau frontal appelé ‘asaba ou hatta. Certaines femmes s’en servaient également comme « porte-bébé ».

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Prise de vue des robes de Jordanie sur le plateau des Collections (Mai 2023)