Un homme du sud de l'Inde exilé en France pense à son histoire, à son passé et raconte à son neveu sa vie lorsqu’il était dans son pays natal. Commence alors « la journée d'un Dieu ». Enfant, il se maquillait, se costumait et se rendait à Pondichéry avec un ami musicien pour danser et jouer de la musique. Songe évocateur d’une enfance indienne, le film est aussi la mémoire d’un homme en quête d’un passé en fuite.

Après l’enfance, Indian blue kiss suit notre protagoniste dans la tendresse et l’onirisme des souvenirs de sa jeunesse. Il convoque la mémoire des sens pour retrouver l’éveil amoureux de son adolescence dans son pays natal, l’Inde.

Marie-France Annasse réunit ses multiples moyens d’expressions de prédilection pour les mettre au service de la conjuration du silence qui peut faire obstacle à la transmission. Dans ce film, tout ce qui soutent le silence et entrave la transmission, est doucement renversé par des images et des paroles oniriques. Marie-France Annasse créé un personnage de papier donnant corps à des paroles enfin prononcées, doucement, timidement et rend joyeux, coloré et féérique des souvenirs enfin partagés.

Marie-France Annasse est artiste, elle crée des chemises talismaniques en papier, des broderies sur papier, fabrique des livres, des films et bien d’autres œuvres. Elle est métisse, née d’une mère française d’un père indien qui a peu transmis la mémoire de son histoire jusqu’au jour où un voyage en Inde fait en famille, éveille l’envie d’en parler et de raconter ses racines indiennes à travers les matériaux de prédilection de Marie-France Annasse : le papier et les couleurs.