L’exposition L’Orient des femmes vu par Christian Lacroix est l’occasion d’un clin d’œil au cinéma du monde arabe.
à propos du film
Art de variété, divertissement populaire, l’enjeu de la danse orientale se situe dans cet espace où le pur et l’impur, le masculin et le féminin échangent allusivement leurs signes : cercles de lumière dont la danseuse, par saccades, ondulations, reprises successives du même motif semble étendre pas à pas la zone d’influence, dessiner la ligne d’ombre avant de revenir sur ses pas, une fois accompli le cycle magique de sa métaphore. Sensuelle, provocante, gracieuse, espiègle, dans les comédies musicales égyptiennes, la danseuse, toujours éblouissante, tient le centre des regards. En rupture avec l’immobilisme des rôles masculins (chantants ou pas), elle ouvre l’espace, permet aux désirs de circuler, aux sentiments et aux émotions de se réaliser. Les images presque exclusivement frontales mettent en valeur cette dimension, comme elles soulignent l’aspect théâtral des décors et des situations qui se retrouvent d’un film à l’autre. Et cette répétition des thèmes, la tendresse naïve et parfois enfantine qui s’en dégage, loin de lasser, semble au contraire faire basculer à son tour le récit cinématographique dans la danse.
C’est pourquoi la rigueur et la beauté de ces cadrages évoquent l’art d’un Rossellini, sa manière de placer sa caméra, d’évidence au cœur des êtres et des choses : observant ces personnages – danseuses, compositeurs, artistes de music-hall – débattre de leur quiproquos amoureux, les suivant sur les scènes de cabaret, le long des rues, sur les rives du Nil ou dans les voitures américaines qui les entraînent à toute allure vers le désert, nous en apprenons plus sur le Caire, la société égyptienne des années 50, l’amour de la vie et la séduction des femmes qu’à partir de n’importe quel documentaire, aussi savant soit-il.
Patrick Bensard
Directeur de la Cinémathèque de la Danse
Dans ces films où le chant tient la première place, le scénario est toujours le même : l’amour impossible entre deux personnes de conditions sociales différentes et un happy end en musique.
« Aujourd’hui il n’y a que les comédies musicales indiennes qui puissent rivaliser avec ce que nous faisions » Samia Gamal.
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Gratuit (dans la limite des places disponibles)
- Durée : 02:00
- Lieu : Salle de cinéma
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Dates :
Le vendredi 11 février 2011 de 15:00 à 17:00
Le samedi 12 février 2011 de 15:00 à 17:00
Le dimanche 13 février 2011 de 15:00 à 17:00 -
Accessibilité :
- Handicap auditif bim (T),
- Handicap moteur
- Public : Tous publics
- Categorie : Cinéma
- Dans le cadre de : L'Orient des femmes au cinéma