Évocation classique de l’incarnation du Patrimoine culturel immatériel, le carnaval permet d’en montrer les dimensions vivantes et créatives, de démontrer l’importance de la circulation des pratiques et des groupes qui les animent. Les films de cette séance nous entrainent en Haïti, en Martinique jusqu’en Afrique de l’Ouest pour rendre visible une circulation ancienne de savoirs hérités du continent africain, en recréation permanente dans les sociétés créoles.

Lorsqu’il était encore adolescent, Jérome « Junior » Simeon a été repéré pour ses qualités de percussionniste et recruté par le groupe de musique roots haïtien Racine Mapou mené par le chanteur Azor. Jérôme a parcouru le monde pendant vingt ans, jusqu’à la mort de Azor.  Sa carrière très médiatisée s'arrête et il est soudain confronté à un avenir incertain pour lui-même et pour son héritage culturel. Le portrait de Junior, entrecroisé avec celui de la jeunesse haïtienne, prise dans l’élan du carnaval de Jacmel, nous invite à côtoyer les secrets de fabrication des tambours de Jérôme et les transports rythmiques qu’il procure à tout un groupe, à toute une île.

AJ Wilhelm est un photographe et cinéaste indépendant basé à New York dont le travail a été publié par le Smithsonian, NPR, The New Yorker, New York Magazine, GQ, et bien d'autres encore. Originaire du Midwest, AJ est diplômé de l'Université du Michigan.

Comme beaucoup de pratiques culturelles, le masque de Papa Djab relie l’archipel caribéen au continent africain. Malik Duranty, sociologue et slameur, nous guide dans une quête de compréhension des formes, des incarnations, des ancêtres et des cousins du célèbre masque carnavalesque martiniquais.
Le film entend rendre visible et sensible la persistance et la recréation de pratiques culturelles et spirituelles qui ont survécus à la traversée de l’océan, aux tentatives d’éradication des identités pour devenir les manifestations d’une culture créole unique, reliée à son histoire, reposant sur la force des communautés qui les portent.

Au milieu des années 90, les réalisations de Christian Foret sont variées : spots publicitaires, clips-vidéo, émissions TV, films institutionnels. Depuis 2006, il s’oriente vers des formats plus longs, principalement films de commande et documentaires. Les thèmes abordés sont sociaux et contemporains, liés à l’histoire ou à l’art et la culture. En réflexion perpétuelle sur l’image caribéenne et toujours en quête de sens, il partage son temps entre projets personnels de création et documentaires. Il intervient également comme formateur auprès de diverses institutions.