« À l'occasion de cette carte blanche, je tiens à porter la perspective des principaux concernés – celle des Camerounais – mais aussi à exposer aux yeux du monde la beauté et la richesse de notre pays à l’histoire souvent méconnue (parfois même de ses propres enfants).
Dans un monde moderne où les repères sont bouleversés et les modèles à réinventer, la musique, la danse et l’écriture sont autant d'occasions de rappeler l'histoire, de reconnecter aux traditions, d’offrir l’espace nécessaire au développement des individualités.
Dans chacun de mes projets, ce sont les mêmes préoccupations qui m'animent : comment l’Afrique peut renouer avec son identité, s’émanciper de son histoire coloniale, inspirer sa jeunesse et inventer son futur.
Dans mon dernier album « 1958 », j’ai porté le récit encore inaudible de l’histoire de l'indépendance de mon pays, et rendu hommage à ceux qui ont combattu pour notre liberté. Lors de cette Carte Blanche, je reprends ma quête en musique, en danse, en cinéma, mais aussi en conférences et en contes.»

Blick Bassy