Plongée au cœur des townships de Johannesburg du siècle dernier avec le chœur masculin Phuphuma Love Minus et son élégant "isicathamiya": tradition chantée et dansée propre à la culture zouloue d'Afrique du Sud.
À propos du spectacle
Sur la pointe des pieds dans leurs chaussures cirées, cintrés dans leurs costumes élégants et gantés de blanc, onze hommes entament la danse lente et feutrée qui accompagne « l’isicathamiya ». Ce chant a cappella propre à la culture zouloue, où le chœur répond au chant du leader dans une harmonie douce et puissante, est né dans les townships de Johannesburg au siècle dernier.
À l’époque, les travailleurs débarqués des campagnes, logés dans des pensions où ils n’étaient pas autorisés à faire de bruit, ne pouvaient chanter et danser qu’en chuchotant et effleurant le sol. Aujourd’hui, les compétitions de chœurs enflamment les nuits des quartiers de la capitale, les concurrents étant jugés autant sur leurs capacités vocales que sur l’élégance de leur apparence.
Le chœur Phuphuma Love Minus, découvert par la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin, qui a conçu en 2009 la pièce Walking next to our shoes… autour de leur performance, porte aujourd’hui à travers le monde la culture populaire de tout un peuple d’ouvriers migrants.
L’isicathamiya, qui puise ses influences dans les traditions locales, les chorales chrétiennes et les minstrels shows américains du 19è siècle, est construit sur un système d’appel et répons entre un soliste ténor et un chœur exclusivement masculin, où les basses sont particulièrement représentées et qui peut compter de 4 à 20 chanteurs. Les chansons sont principalement en zoulou mais peuvent intégrer certains éléments en anglais.
En chantant, les choristes exécutent des gestes fluides et lents, coordonnés avec précision aux mouvements de leurs pieds qui glissent délicatement sur le sol. De cette danse particulière vient le nom d’isicathamiya : la racine zouloue – cathama voulant dire « marcher furtivement », à la manière d’un chat.
Dans les années 1970 et 1980, l’isicathamiya atteignait le faîte de sa popularité sur la scène musicale d’Afrique australe. Paul Simon, qui convia le chœur Ladysmith Black Mambazo pour l’enregistrement du légendaire album Graceland (1986), donna à cette forme une reconnaissance mondiale.
BORDS DE SCÈNE
Profitez d'un moment d'échange avec les chanteurs de la troupe, dimanche 26 mars et vendredi 31 mars, à l'issue des représentations au théâtre Claude Lévi-Strauss.
- Durée : 01:15
- Lieu : Théâtre Claude Lévi-Strauss
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Dates :
Le samedi 25 mars 2017 à partir de 20:00
Le dimanche 26 mars 2017 à partir de 17:00
Le jeudi 30 mars 2017 à partir de 20:00
Le vendredi 31 mars 2017 à partir de 20:00
Le samedi 01 avril 2017 à partir de 20:00
Le dimanche 02 avril 2017 à partir de 17:00 -
Accessibilité :
- Handicap auditif bim (T),
- Handicap moteur
- Public : Handicap auditif (Boucle à induction magnétique), Handicap moteur, Tous publics
- Categorie : Spectacles