Le réchauffement climatique et les risques renouvelés de guerres demandent d’explorer les grandes catastrophes qui frappent et ont frappé l’humanité. Elles sont tantôt naturelles, tantôt de fabrication culturelle et de main d’homme… sans oublier la catastrophe divine dans la religion.
Le siège de Sarajevo
Composée de six républiques depuis 1945, la Yougoslavie se fragmente à partir de 1991. La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance, suivies de la Macédoine et de la Bosnie-Herzégovine. Ces mouvements d’indépendance vont à l'encontre des projets de Slobodan Milosevic président de la République de Serbie qui souhaite rétablir une unité yougoslave sous domination serbe et créent de vives tensions parmi les populations concernées. Le 29 février 1992, les bosniaques se prononcent pour l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine. Les serbes de Bosnie qui ont proclamé leur propre république s'abstiennent massivement. Le 6 avril alors que l’Union européenne reconnaît officiellement l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine, l’armée fédérale encercle la ville de Sarajevo marquant le début d’un siège de quatre ans.
Sarajevo capitale de la Bosnie, compte alors 350 000 habitants. Cette ville multi-ethnique où cohabitent, Serbes, Croates, Bosniaques et où coexistent différentes cultures et religions devient un enjeu majeur dans le conflit opposant les nationalistes serbes aux bosniaques. La ville assiégée sur ses hauteurs par l’armée fédérale serbe subit alors des bombardements des forces armées. La population civile se retrouve prisonnière de la ville, au cœur du conflit armé.
Trois mois après le début du siège, le président François Mitterrand, accompagné de Bernard Kouchner, alors ministre de la santé, effectue une visite à Sarajevo. Bernard Kouchner revient sur cette catastrophe humaine et humanitaire qui aura fait 11 541 victimes principalement civiles.
Bernard KouchNer
Né en 1939 à Avignon, Bernard Kouchner est médecin et homme politique, cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde. Gastro-entérologue de formation, il s’engage en politique dès les années 60 ; d’abord membre de l’Union des étudiants communistes il rejoint successivement le parti radical de gauche et le parti socialiste. A partir de 1968, il s’engage sur le terrain humanitaire et participe activement à des missions de terrain notamment au Biafra. Défenseur du droit d’ingérence, il est nommé secrétaire d’état et ministre à l’action humanitaire et à la santé pour les gouvernements socialistes de Michel Rocard, Édith Cresson, Pierre Bérégovoy et Lionel Jospin, il exerce de 1999 à 2001 les fonctions de Haut représentant du secrétariat général de l'ONU au Kosovo et rejoint en 2010, le gouvernement Fillon en tant que ministre des affaires étrangères et européennes.
-
Gratuit (dans la limite des places disponibles)
- Lieu : Théâtre Claude Lévi-Strauss
-
Dates :
Le vendredi 18 janvier 2019 de 18:30 à 20:00 - Public : Tous publics
- Categorie : Histoire des catastrophes