Inde, 1856-1857 : une immense révolte secoue le vaste territoire contrôlé par la Compagnie britannique des indes orientales. Une compagnie commerciale qui dispose d'une armée de "Sepoys", en français "Cipayes", soldats hindous et musulmans. Pourquoi ? Arrogance d'une nouvelle génération de jeunes officiers anglais, menaces sur les brahmanes - soldats contraints de naviguer, - ce qui leur est religieusement interdit -, nouvelles cartouches de fusils bourrées de graisse douteuse - De vache ? De porc ? Hindous et musulmans se révoltent contre le mépris de leurs religions. Pendant deux ans, les souverains et paysans de l'Inde s'unissent contre leur propriétaire commercial. En anglais, cette insurrection s'appelle "the Great Munity" ; en français, la révolte des Cipayes. Mais en Inde, depuis 2007, l'insurrection anticoloniale porte officiellement le nom de "Première guerre pour l'indépendance de l'Inde". La guerre fut féroce, des deux côtés. Les Anglais mirent en branle une atroce répression et, la guerre gagnée, changèrent la Compagnie en Empire des Indes, lequel survécut jusqu'en 1947. Les 14 et 15 août de cette année-là, naquirent le Pakistan et l'Inde, au prix de plusieurs millions de morts.

Catherine Clément 

Née en 1939 à Paris, Catherine Clément, ancienne élève de l’École Normale Supérieure, est agrégée de philosophie. Après douze ans d’enseignement à la Sorbonne aux côtés de Vladimir Jankélévitch, elle devient chef du service Culture au journal quotidien Le Matin de Paris, puis directrice de l’Association française d’action artistique (AFAA) au ministère des Affaires Étrangères. De 1987 à 1999, elle est en poste à l’étranger, en Inde, en Autriche et au Sénégal. Auteur de documentaires télévisés et de nombreuses émissions radiophoniques, elle a longtemps animé les rencontres du Verger au Festival d’Avignon. En 2002, elle publie La nuit et l’été, rapport sur la culture à France Télévisions ; et en 2008, elle est membre de la Commission Copé sur la télévision publique.

Philosophe et romancière traduite en 28 langues, elle a publié une soixantaine d’ouvrages, romans et essais parmi lesquels, touchant à l’anthropologie, Lévi-Strauss, la structure et le malheur en 1970, puis Lévi-Strauss dans la collection Que sais-je ? en 2002, ainsi que La Syncope, philosophie du ravissement (1990) et Révolutions de l’Inconscient, histoire et géographie des maladies de l’âme (2001). Les deux volumes romanesques des Voyage de Théo en 1997 et 2004, sont des parcours initiatiques à travers religions et cultures. En collaboration, elle a publié avec Sudhir Kakar, psychanalyste indien, La Folle et le Saint (1993) ; avec Tobie Nathan, Le divan et le grigri (2002). Elle a récemment publié Qu’est-ce qu’un peuple premier ? (2006), L’Inde des Indiens, en collaboration avec André Lewin (2007), La princesse mendiante et Mémoire (2009) ; en 2011  L’appel de la transe et La Reine des cipayes; en 2014, le Dictionnaire amoureux des dieux et des déesses et Aimons nous les uns les autres ; en 2015, elle publie le très documenté Jacques Chirac – vie publique, archives privées, et en 2016, Les Ravissements du Grand Moghol. Elle est chargée des programmes de l’Université populaire du quai Branly depuis 2003.

Contrairement à ce qui est indiqué sur le flyer de saison de l'Université Populaire, les deux conférences suivantes ont été interverties :
- "Les femmes de la Révolution française" conférence d'Elisabeth Roudinesco initialement prévue le 07/12/16 aura lieu le 09/11/16.
- "La Révolte des Cipayes : première guerre pour l'indépendance de l'Inde" initialement prévue le 09/11/16 aura lieu le 07/12/16.