Emmanuelle Andrianjafy

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The Maze (2018-) (titre provisoire)

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The Maze © Emmanuelle Andrianjafy

Prix pour la photographie 2025

Après vingt années passées à l’étranger sans jamais retourner dans son pays natal, Emmanuelle Andrianjafy initie ce projet comme une manière de questionner le lien qu’elle entretient avec Madagascar, où vivent encore ses parents. Son enfance est marquée par des souvenirs de tensions, à la fois intérieures et extérieures. Ces frustrations l’avaient longtemps empêchée de photographier son pays. Avec du recul, elle porte désormais un nouveau regard sur ses parents, les lieux de son passé et sa propre présence actuelle.

Le projet débute en 2018. Elle retourne alors à plusieurs reprises à Madagascar, prenant le temps de s’immerger dans chaque lieu avant d’en saisir les images. 
Sa démarche, lente et introspective, privilégie l’observation attentive au geste immédiat. Ce travail constitue à la fois un témoignage personnel et une réflexion plus large sur l’exil, l’identité et les liens familiaux à travers la distance.
Aujourd’hui en phase finale de création, la photographe souhaite conclure ce parcours en se recentrant sur ses parents et son cercle intime. Elle envisage également d’élargir sa recherche à l’Afrique de l’Est, notamment dans les régions montagneuses des pays voisins du Kenya, où elle a trouvé un refuge propice au silence et à l’apaisement.

Emmanuelle Andrianjafy

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© DR

MADAGASCAR

Née à Madagascar en 1983, Emmanuelle Andrianjafy est une photographe basée à Nairobi, au Kenya. D’abord diplômée en ingénierie électrique, elle se tourne vers la photographie en 2013. Entre 2015 et 2017, elle suit l’Atelier Smedsby, 
un workshop international de photographie. Sa pratique s’ancre dans son vécu personnel et son expérience intime.
Son premier projet majeur, Nothing’s in Vain, remporte en 2017 le MACK First Book Award ainsi que le Contemporary African Photography Prize, et figure parmi les finalistes de l’Aperture Portfolio Prize. Elle est nommée au Prix Pictet Hope en 2019, puis au James Barnor Prize en 2023.

Sa première exposition personnelle a lieu en 2017 à Photo London, avec MACK. En 2024, elle est sélectionnée parmi plus de 3 000 candidats pour participer à l’exposition "Human.Kind." au musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, dans le cadre du Prix Pictet. En 2023, elle participe à l’exposition inaugurale Mu’awiya’s Thread du Le32bis à Tunis.
Son travail a également été présenté aux Rencontres de la photographie d’Arles  (2021), à PHOTO 2021, aux Rencontres de Bamako (2019), au Museum of the African Diaspora de San Francisco (2019), au Lagos Photo Festival (2018), au New Art Exchange de Nottingham (2018), ainsi qu’à l’Aperture Summer Open (2015).