Fatoumata Diabaté

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MALI

Née en 1980 au Mali, Fatoumata Diabaté fait ses premières armes au Centre de Formation Audiovisuel Promo-Femmes de Bamako. En 2002, elle est l’une des premières femmes à intégrer le Centre de Promotion pour la Formation en Photographie de Bamako (CFP) qui vise à professionnaliser les photographes du Mali. Elle y reste deux ans et devient assistante technique au laboratoire de photo argentique jusqu’en 2009.

Le travail de Fatoumata Diabaté a été récompensé à plusieurs reprises, notamment en 2005 par le Prix Afrique en Création de l’Association Française d’Action Artistique (AFAA) pour son travail Touaregs, en gestes et en mouvements.
Il fait également l'objet de plusieurs expositions collectives et individuelles au Mali, en France et à l’international, notamment à la Fondation Blachère (2012), au Muséum national du Havre (2017), au Musée rouge de Canton et au Shutter space de Chengdu (2019) dans le cadre de la Francophonie.
Elle a reçu plusieurs bourses entre autres celle de la Fondation Blachère (2012) et de l’Ecole des beaux-arts de Nancy (2014-2015). Fatoumata Dabiaté a participé à la Biennale de la photographie de Bamako (2005, 2009, 2011, 2019), au festival photo La Gacilly (2017) ainsi qu’au festival Voies off des Rencontres d’Arles (2018) et à la Biennale de Dakar (2018).

En 2013, Fatoumata Diabaté conçoit le « Studio photo de la rue ». un studio photo ambulant qui est invité par de nombreux espaces culturels et festivals, la Fondation Cartier en 2018 et les Rencontres de la photo d’Arles en 2019 notamment. Depuis décembre 2017, elle est présidente de l’association des femmes photographes du Mali. Elle a été commissaire d’exposition aux dernières Rencontres de la biennale photographique de Bamako et vient d’être sélectionnée pour la prochaine campagne digitale de l’UNESCO parmi les 10 femmes créatrices de l’Afrique de l’Ouest .

Fatoumata Diabaté partage son temps entre Montpellier et Bamako. Elle est représentée par différentes galeries dont plus récemment la galerie 31Project qui l’expose actuellement à Cape Town en Afrique du Sud (2020).

résidences photographiques 2020

Entre nos silences et nos incompréhensions, il y a toute l’histoire du monde.
Et c’est cette histoire que je vous donne à voir aujourd’hui.
Il n’y a pas de réponse toute faite. Juste une série de questions qui nous aident, chacun à forger notre propre réponse.


Avec le projet Nimissa – qui signifie "regret" en langue bambara – Fatoumata Diabaté souhaite faire entendre sa voix, en tant qu’artiste, dans la lutte contre l’excision, pratique encore très largement répandue au Mali. Constituée d’images symboliquement chargées, la série produite dans le cadre du Prix pour la Photographie est un médium de sensibilisation, dédiée à réveiller les consciences des victimes, dont la photographe fait elle-même partie.

Dans une démarche à la fois personnelle et collective, Fatoumata Diabaté est retournée au Mali se confronter à sa propre exciseuse et prendre contact avec différentes associations maliennes luttant contre cette pratique. C’est là qu’elle a rencontré les modèles de ses photographies, des victimes de l’excision qui ont accepté de témoigner puis de puis de se faire photographier dans un studio de rue improvisé, environnement que la photographe affectionne.

Les images campent les modèles dans des environnements hautement symboliques ou les différents accessoires sélectionnés rappellent le sacrifice qu’elles ont subies au nom de la tradition : masque en carton suggérant la forme du sexe féminin, pagne rituel offert par la mère à sa fille et porté par cette dernière pendant l'excision, le cadre comme symbole de la soumission et le miroir en arrière-plan, expression du sentiment de regret.

À travers l'histoire commune de ces femmes, qui tout comme l'artiste, n’ont pas fait le choix de perdre une partie de leur identité, la série parle d’une démarche de reconstruction de cette identité féminine perdue, volée, d’un moi intime à jamais disparu : comment entamer ce processus de restauration de ma propre image à travers celle de toutes ces femmes que j’aimerai photographier dans ce qu’elles ont de plus intime à donner ?

 

 

Nimissa

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Da Sokolan (fermeture de porte)