Burkina Faso
L’approche photographique de Nyaba Léon Ouedraogo tient autant du documentaire que d’une recherche esthétique. En 2008, il entreprend L’enfer du cuivre, une réflexion sur les déchets électroniques et ses conséquences. Suivront d’autres séries tels que Les casseurs de granite et du sable au Burkina-Faso (2010 -2011), Erreur humaine (2011) qui sont empreintes d’un désir de narration des mutations des sociétés africains et ses multiples mutations. Ces différentes séries consistent à montrer des images non pour ce qu’elles racontent mais pour ce qu’elles traduisent. Entre 2011 et 2013 il s’éloigne de la forme documentaire et se met en quête d’une nouvelle poésie photographique. Il en ressort la série photographique The Phantoms of Congo river. Réalisée un an plus tard, la série Les dévoreuses d’âmes, est un ensemble de diptyques confrontant des images documentaires et la mise en scène d’une représentation sociale se jouant des croyances mystiques.
Nyaba Léon Ouedraogo a reçu plusieurs prix dont celui de L’union européenne aux 9ème Rencontres de la photographie de Bamako (2011). Il est également finaliste du prix Pictet 2010, et lauréat des Résidences photographiques 2013 du musée du quai Branly. Il est co-fondateur du collectif Topics Visual Arts Platform, laboratoire de réflexion et concertation d’artistes autour de la photographie.