Les camdomblés de Pierre Verger, Brésil, 1946-1953

Du 29 septembre 2016 au 8 janvier 2017

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29 septembre 2016 - 8 janvier 2017

Essentiellement pratiqué au Brésil, le candomblé est une religion qui assimile des croyances animistes d’origine africaine à des influences indigènes et catholiques. On y vénère les orixás – des divinités liées aux éléments naturels – par des offrandes, des cantiques et des danses. Pendant les cérémonies, les orixás redescendent sur terre en « chevauchant » le corps des initiés en transe. Appelé candomblé, terreiro, ou xangô, le lieu de culte est régit par le Pai ou la Mãe de Santo (Père ou Mère de Saint).

En 1946, le photographe français Pierre Verger (1902-1996) arrive au Brésil. Trois mois plus tard, il signe un contrat avec la prestigieuse revue brésilienne O Cruzeiro et s’installe à Salvador de Bahia. Il y découvre une culture très influencée par l’héritage des descendants d’esclaves africains. Encouragé par Roger Bastide puis Théodore Monod, il débute une documentation du candomblé qui se transforme au fil des ans en une étude anthropologique passionnée. Jusqu’à sa mort, Verger n’aura de cesse d’étudier les différents aspects de la culture afro-brésilienne.

Par la qualité de son travail et le refus du sensationnalisme, il a contribué à la reconnaissance du candomblé comme religion. Une fois promu babalaô (devin), il signe ses ouvrages de son nouveau nom – Pierre Fátumbí Verger – et devient ainsi le messager des traditions d’un continent à l’autre.

La plupart des photographies exposées ici sont celles que Pierre Verger avait sélectionnées pour illustrer son livre Dieux d’Afrique (1954) consacré aux cultes candomblé du Brésil et vodoun d’Afrique. Les photographies y étaient organisées par type de cérémonie, sans identification précise de lieu ni de date de prise de vue. Pourtant, la maison de candomblé est liée à l’identité de chaque communauté.

En 2016, une bourse d’étude des collections du musée du quai Branly a permis à Jessica Blanc de documenter cet ensemble photographique afin d’en proposer une relecture organisée par maisons de candomblé photographiées.


Jessica Blanc