La forêt offre des ressources exceptionnelles aux peuples qui s’y sont installés et pose autant de défis qui doivent être surmontés. En Asie du Sud-Est, le bambou permet de fabriquer des outils, des armes, des abris, mais ne résiste pas au temps dans un environnement végétal. Comment l’archéologue enquête-t-il pour retrouver les traces des outils utilisés, parfois réduits à quelques éclats de pierre ? De quelle manière étudier les populations d’aujourd’hui pour apprendre sur celles du passé ? Comment analyser l’évolution du peuplement et des cultures, ainsi que des multiples échanges ? C’est le travail des ethnoarchéologues, à la recherche des traces d’un passé qui n’est pas figé.

xavier mauduit

Xavier Mauduit est agrégé et docteur enhistoire (Prix Mérimée). Il est l’auteuret le directeur de nombreux ouvrages,principalement sur l’histoire du 19e siècle et sur l’histoire de la langue française.Chroniqueur dans l’émission 28’ sur Arte et producteur de l’émission Le Cours de l'histoire sur France Culture, il a reçu en 2025 le Prix Richelieu de l’association Défense de
la langue française.

hermine xhauflair

Dr. Hermine Xhauflair est archéologue, spécialiste de la préhistoire de l'Asie du Sud-Est. Ses recherches portent sur les interactions entre les sociétés humaines et leur environnement ainsi que sur les technologies végétales anciennes. Docteure du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, elle y occupe actuellement un poste de chercheuse associée. Les travaux du Dr. Xhauflair allient méthodologies innovantes d'analyse tracéologique des outils lithiques et approches ethnoarchéologiques, offrant un éclairage nouveau sur l'exploitation des ressources végétales et les pratiques de gestion forestière dans la préhistoire sud-est asiatique. 

olivier Évrard

Anthropologue spécialisé sur l’Asie du Sud-Est, Olivier Évrard conduit depuis 1994 des travaux de terrain au Laos et en Thaïlande ainsi qu’au Nord de la Birmanie. Il travaille principalement sur le sens et les formes de manifestation de l’ethnicité dans ces pays .Il a poursuivi une anthropologie politique du changement social, au travers par exemple d’enquêtes sur les dynamiques foncières, sur les mobilités, les relations à l’environnement et aux crises écologiques. Actuellement, il travaille principalement sur la façon dont un phénomène saisonnier et ancien de pollution de l’air dans le Nord de la Thaïlande est devenu, au cours de la dernière décennie, une « crise » écologique, sociale et politique qui alimente de nouvelles critiques envers les minorités et la mise en œuvre de nouveaux instruments de contrôle dans les hautes terres.