Le week-end en BD

Tout le long du week-end :

Une sélection BD sur le thème de l’invisible est présentée parmi les 3000 autres titres en libre accès de la BDthèque du salon. Elle fait la part belle aux figures transnationales de l’étrange : sorcières,  vampires, zombies, monstres, lycanthropes, fantômes et esprits, dimensions parallèles et cosmologies « lovecraftiennes » évadées d’une sélection de bandes-dessinées autour du thème de l’Invisible.

Joseph Béhé
Joseph Béhé est diplômé de l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. En 1986, avec J.C. Toff, un chercheur, il publie des albums d'anticipation pour la revue Pilote, Dargaud et Vents d’Ouest. Depuis 1997 il est professeur de BD à la Haute École des Arts du Rhin Strasbourg. Il a dessiné une vingtaine d’albums, notamment sur des scénarios de Frank Giroud. En 2001 il crée la première école d’image narrative en ligne: AtelierBD (aujourd'hui Liconograf.com) et en 2007, il co-fonde une association d'auteurs (Le Grill devenu CentralVapeurPro.org) et un syndicat d'auteurs de BD.  Il co-écrit des romans graphiques avec Amandine Laprun et Erwann Surcouf et vient d'achever une adaptation scientifique en BD de l'essai "Et l'homme créa les dieux" de Pascal Boyer aux Éditions Futuropolis.

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Camille Royer

Camille Saé Royer, née en 1997, est une autrice de bande dessinée et illustratrice franco-japonaise vivant à Ivry sur seine.
En section Illustration à l’Ecole Estienne, elle fait un stage d’illustration à Tokyo, expérience déterminante qui entraînera la réalisation de sa première bande dessinée chez Futuropolis en 2019 : Mon premier rêve en japonais. Ce livre autobiographique retrace son enfance à travers des contes japonais que sa mère lui lit chaque soir.
Sa deuxième bande dessinée, Triso Tornado sort en 2020 chez Futuropolis, en collaboration avec Violette Bernad, qui y raconte la découverte de la trisomie de son fils.
Camille travaille sur trois autres bandes dessinées en cours, dont une paraîtra chez Futuropolis début 2023.

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Mana Neyestani 

Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d’architecte, mais il a commencé sa carrière en 1990 en tant que dessinateur et illustrateur pour de nombreux magazines culturels, littéraires, économiques et politiques. Il devient illustrateur de presse à la faveur de la montée en puissance des journaux réformateurs iraniens en 1999.
 En 2000, il publie son premier livre en Iran, "Kaaboos" (Cauchemar), qui sera suivi de "Ghost House" (2001) et "M. Ka’s Love Puzzle" (2004). Catalogué comme dessinateur politique, Neyestani est ensuite contraint de faire des illustrations pour enfants. Celle qu’il a faite en 2006 a conduit à son emprisonnement et à sa fuite du pays. Entre 2007 et 2010, il vit en exil en Malaisie, en faisant des illustrations pour des sites dissidents iraniens dans le monde entier. Dans la foulée de l’élection frauduleuse de 2009, son travail est devenu une icône de la défiance du peuple iranien. En 2012, il publie en France le récit de son emprisonnement et de sa fuite d’Iran, "Une Métamorphose Iranienne" (coédition çà et là / Arte). Il publie ensuite en 2013 un recueil de dessins de presse, "Tout va Bien !", puis en 2015 son "Petit manuel du parfait réfugié politique" (çà et là / Arte).

Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux, plus récemment, le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International ). Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu le Prix international du dessin de presse, le 3 mai 2012, des mains de Kofi Annan et le Prix Alsacien de l’engagement démocratique en 2015.

Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011 et vit à Paris avec sa femme.

© Joseph Béhé