Nawa Siã Huni Kuin est un jeune chef spirituel et artiste originaire du village de Pinuya dans l’État d’Acre au Brésil, à la frontière péruvienne. Il appartient à la communauté Huni Kuin. Il est reconnu pour ses recherches sur les chants traditionnels et pour ses chansons et mélodies originales. Il s’accompagne d’une guitare acoustique. Pour la chanson « Jiboia Encantada », publiée en 2023, il a collaboré avec Kupi, un autre chef spirituel de son village. Le jiboia, dans la cosmologie du peuple Huni Kuin, représente le serpent ancestral, qui a apporté à son peuple la connaissance de la médecine de la forêt. Il a une forte valeur symbolique et est le sujet de nombreux chants traditionnels.
Chanteuse du peuple Ticuna/Magüta, l’une des nations autochtones les plus importantes d’Amazonie (autour de 60 000 personnes), Djuena Tikuna est originaire de la région d'Alto Solimões, dans le Sud-Ouest de l'État de l'Amazonas au Brésil. Elle a grandi dans la communauté Umariaçu II, où le fleuve Amazone forme la frontière entre le Brésil, le Pérou et la Colombie. Sa musique acoustique est dépouillée mais puissante, portée par sa voix habitée et ses textes forts en langue ticuna. En 2017, elle est devenue la première artiste autochtone à se produire au Théâtre Amazonas de Manaus depuis sa création, 120 ans auparavant. Elle se produit dans le monde entier. Sa chanson « Maraka'anandê », dont le titre signifie « la célébration de nos maracas », invite à l’unité des peuples autochtones et est une collaboration avec la chanteuse Marlui Miranda.
Zaynara est une chanteuse et compositrice brésilienne née à Cametá, au nord-est de l'État du Pará, appartenant au peuple tupinamba. Elle jouit d’une popularité importante et est signée sur une grande maison de disques. Ses chansons sont généralement des balades romantiques dans le style local appelé brega. « Sou do Norte », publié en 2024, se distingue par son inspiration musicale caribéenne, à savoir le rythme et les sonorités de clavier que l’on retrouve dans le kompa haïtien et le zouk des Antilles françaises. Elle est une invitation à découvrir la vie dans l’État du Pará et l'héritage de son peuple. Le clip a été entièrement tourné dans la ville natale de la chanteuse.
Kaê Guajajara se définit comme « diva pop autochtone ». Quand elle était enfant, elle a dû quitter avec sa famille son village natal, dans l’État du Maranhão, à cause des exploitants forestiers. Elle appartient à la communauté Guajajara et son territoire n’était pas officiellement reconnu par le Brésil. Elle a donc passé le reste de sa jeunesse dans le quartier de Maré, une favela de Rio de Janeiro. Elle chante et rappe, en portugais brésilien et en ze’egete, la survie des peuples autochtones notamment en milieu urbain. Sa chanson « Sumaúma », issue de son troisième album Forest Club, paru en 2024, fait référence à l’arbre géant du même nom. Elle mêle les influences traditionnelles, électroniques, hip-hop et baile funk (un genre musical né dans les favelas de Rio). Elle a fondé le label Azuruhu pour promouvoir les artistes autochtones.
Valaia est une chanteuse venue de Leticia, la capitale du département d'Amazonas en Colombie. Elle est située aux confins des frontières entre le Brésil et la Colombie. Sa musique se nourrit de la rencontre de ces deux cultures et puise autant dans le reggaeton colombien que dans le baile funk brésilien. « Tacarita » est sa dernière chanson en date.
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