Organisée avec le MUSEC (Museo delle Culture de Lugano), cette journée d’étude s’articule autour de sept interventions qui visent à présenter au public une connaissance de Bornéo, par l’analyse de dynamiques qui sont au centre de l’évolution et de la « réappropriation » de son identité.
L’île de Bornéo a de tout temps été un carrefour humain dynamique malgré l’apparent isolement de ses cultures. Sa taille et sa situation géographique furent stratégiques pour le processus de peuplement pré-austronésien, austronésien et moderne. On retrouve sur ce vaste territoire forestier tout d’abord des traces de civilisations indienne, chinoise, puis malaise, mêlées à l’expansion austronésienne.
Après l’arrivée des Européens au 18e siècle, s’ensuit une longue tradition d’explorateurs et de collecte d’objets appartenant aux “dayak” – les “habitants de l’intérieur” – dont la présence dans les collections occidentales remonte pour certains au 18e siècle. Avec les artistes d’avant-garde et l’intérêt porté aux arts dits “primitifs” au 20e siècle, des collections privées se constituent. Les grandes capitales européennes comme Amsterdam, Paris ou Berlin favorisent alors la naissance d’un vaste marché international.
Au cours du 20e siècle, l’île, intégrée politiquement au sein des états malais et indonésien, est marginalisée à l’intérieur de ses frontières. De carrefour des cultures, Bornéo devient une région périphérique d’un monde globalisé. De nos jours, cette marginalisation tend à devenir un atout, car elle peut permettre aux habitants de valoriser une identité forte grâce à la réappropriation de ses spécificités culturelles et historiques.
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Gratuit (dans la limite des places disponibles)
- Lieu : Salle de cinéma
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Dates :
Le vendredi 08 septembre 2017 de 09:30 à 18:30 -
Accessibilité :
- Handicap moteur
- Public : Chercheur, étudiant
- Categorie : Colloques