Fonds audiovisuel et sonore

Contenu

La collection audiovisuelle compte plus de 6000 CD et 6000 DVD. Elle s’enrichit chaque année de nouvelles éditions CD et DVD ainsi que de documents numériques en ligne. 

Cette collection se compose aussi de documents inédits issus de la recherche et de collectes de terrain, ainsi que de captations des spectacles, concerts et conférences du musée. La collection discographique comprend des musiques de tradition orale et des musiques populaires issues des 5 continents. La collection filmique rassemble des documentaires spécialisés dans le domaine de l’anthropologie visuelle ainsi que des arts et civilisations non occidentales.

Les documents numériques de la collection audiovisuelle représentent plus de 2 100 titres : captations des concerts, spectacles, conférences et colloques du musée, ainsi que des films et des enregistrements sonores inédits : fonds Gilbert Rouget, Francis Corpataux, Geneviève Dournon, Charles Duvelle, Laurent Jeanneau, Pierre Amado, Jacqueline Roumeguère-Eberhardt etc.

Les documents inédits les plus anciens sont constitués de supports analogiques originaux (bandes magnétiques, bobines films 8 et 16 mm etc.). Ces archives audiovisuelles numérisées sont issues de dons ou des anciennes collections du musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie (Fonds Pierre Harter, Bohumil Holas, Philip Dark, Kalman Muller, Hélène Pennec, etc.) ou du musée de l’Homme (Fonds Henri Lehmann).

La médiathèque donne également accès à des bases de données d'archives sonores et de films en ligne, tels que la plateforme Télémeta des Archives sonores CNRS-Musée de l’Homme, le portail Med-Mem de l’INA (Mémoires audiovisuelles de la Méditerranée) et Ethnographic Video Online, représentant 1750 heures de films (DER, RAI, BBC, Film Australia Collection etc.).

Historique du fonds

Guy Stresser-Péan (1913-2009) effectue sa première mission ethnographique au Mexique, pour le musée de l’Homme, en 1936. Ses premières recherches portent sur la culture des Indiens Huastèques, mais elles s'étendront, au fil d'une vie de travail consacrée au Mexique, à toute la Mésoamérique, de la période préhispanique jusqu'au XXè siècle. Ses études s'attachent tant à la vie religieuse qu'aux cultures matérielles des Indiens du Mexique, et convoquent plusieurs disciplines : ethnologie, histoire, archéologie, linguistique. Il est élu professeur à l’École pratique des hautes études (Sorbonne) en 1956, et partage alors sa vie entre l’enseignement en France et les missions au Mexique. En 1961, il crée la Mission archéologique et ethnologique française au Mexique (actuel Centre d’études mexicaines et centraméricaines), qu'il dirige jusqu’en 1977. En 1964, il épouse Claude Stresser-Péan, qui l’accompagne comme ethnologue dans toutes ses recherches tout en travaillant comme bénévole à la Mission. Guy Stresser Péan se retire de la direction de la Mission en 1977, mais poursuivra avec Claude Stresser-Péan leurs recherches et activités de collecte - notamment filmique - sur le terrain, tout en travaillant à l’édition de ses travaux antérieurs. Ont été publiés de nombreux ouvrages rendant compte de ses travaux archéologiques et enquêtes ethnologiques.

En 2012, sa femme Claude Stresser-Péan a fait don au musée des 8 films qu’il a tournés au Mexique de 1937 à 2000 en version française et espagnol. Ce fonds filmique est constitué de 22 bandes vidéo Beta SP regroupant une collection de 8 films produits sur les Indiens du Mexique entre 1937 et 2000, tournés originellement en 8 mm et 16 mm noir et blanc et couleur, et en Hi-8 pour les deux derniers. L'ensemble représente une douzaine d’heures de prises de vues réalisées sur le terrain parmi les populations indiennes Huastèque, Totonaque, Otomí et Nahua, et documente des pratiques matérielles ou religieuses. Chaque titre se présente dans une version française et espagnole, et s'accompagne d'une documentation textuelle et/ou photographique, ainsi que des rushes pour les deux dernières productions : "Dionisia potière Otomi" et "La fête du maïs" (DVD-005139 à DVD-005145.4).

Cette collection est complémentaire de celle des photographies et d'objets légués par Guy Stresser-Péan : 73 photos et plus 4000 objets (papiers découpés, objets de la vie quotidienne et objets rituels, céramiques, outils, bijoux, textiles...).

Guy Stresser-Péan

Le musée du quai Branly a fait l'acquisition en septembre 2005 d'un fonds d'archives sonores enregistrées par Gilbert Rouget, avec le soutien de la Société des Amis du musée. Gilbert Rouget est le fondateur du Laboratoire d'ethnomusicologie du musée de l'Homme (actuel CREM) dont il fut le directeur de 1965 à 1985.Ces archives se composent d'enregistrements recueillis au cours des recherches ethnomusicologiques menées par Gilbert Rouget en Afrique, principalement au Bénin, mais aussi au Mali, au Sénégal et au Maroc. Elles représentent 139 heures de musique enregistrées entre les années 1958 et 1987, sur 250 supports différents (bandes magnétiques et cassettes audio). Ces enregistrements sonores ont été richement documentés par Gilbert Rouget lui-même, lors de la numérisation du fonds.

Ces archives sonores sont particulièrement remarquables en raison de la grande valeur scientifique et historique des enregistrements qu'il comprend, et de son lien direct avec les collections d’objets du musée, mais aussi parce qu'il est un témoignage inédit et authentique du fondement social, artistique et spirituel de certaines sociétés qui se sont profondément transformées :

  • enregistrements sonores et abondantes notes de terrain recueillies par G. Rouget à partir de 1958 auprès des communautés de femmes initiées au culte des vôdoun (équivalent français : divinités) chez les Fon et les Goun du sud du Bénin représentent à l'heure actuelle les seuls et uniques documents qui montrent et expliquent ce que furent ces importantes institutions religieuses, aujourd'hui disparues.
  • enregistrement de la cérémonie du Sigi chez les Dogon en 1964 en présence de G. Dieterlen et J. Rouch, dont on entend les commentaires, puisqu’il filmait pendant que G. Rouget prenait le son.
  • - enregistrements collectés auprès des Bassari du Sénégal etc.

En ligne

Gilbert Rouget

Jacqueline Roumeguère-Eberhardt (1927-2006) est une anthropologue française, d'origine sud-africaine. Spécialiste de l'Afrique, elle a été directrice de recherche au CNRS. En 2012, sa fille Isabelle Roumeguère fait don au musée du quai Branly de 12500 photographies, des archives écrites ainsi que de 241 heures d’enregistrements collectés entre 1959 et 2003 en Afrique Australe (notamment chez les Massai) et en Centrafrique.
Jacqueline Roumeguère-Eberhardt a mené des recherches pionnières en Afrique australe (chez les Venda, Lemba, Tsonga, Shona, Lozi, Bushmen), en Centrafrique (chez les Gbaya) et au Kenya (chez les Maasai, Samburu, El Molo, Rendille etc.). Elle découvre la population maasai en 1966 lors d'un séjour au Kenya et s’immergera trente années dans la société maasai. Elle a publié plusieurs ouvrages (dont une autobiographie « Le python se déroule » en 1988), de nombreux articles scientifiques et contributions à des ouvrages collectifs. De 1985 à 1992 elle réalise pour la télévision des films sur les rites Maasai, et monte également des films tournés dans les années soixante sur les cérémonies d'Afrique du Sud et du Zimbabwe. La majeure partie de ces prises de son (186 h) a été effectuée au Kenya, parmi la population Maasai, entre 1968 et 1990, notamment lors des tournages de films réalisés sur ce terrain à partir de 1984. Un autre ensemble de ces documents sonores (40 h) a été enregistré en Afrique australe parmi différentes populations : en Région Venda (Afrique du Sud) en 1958-59 ; au Zimbabwe en 1958-59 (pop. Kalanga) et 1960 (pop. des Bushmen Xung et Gukwe) ; au Botswana en 1958-1959 et 1970 (pop. Shona) ; en Zambie (pop. Lozi) en 1966 et 1993. En 1963-64, J. Roumeguère-Eberhardt enregistre également un quinzaine d'heures, parmi la population Gbaya, en Centrafrique, lors d'initiations et funérailles.
 

Jacqueline ROUMEGUERE-EBERHARDT

Le fonds Hélène Pennec, composé de photographies et de films réalisés par sa mère Louise-Marie Peyre, a fait l’objet en 1995 d’une donation d’Hélène Pennec au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie. Louise-Marie Peyre (1897-1975) était une peintre aquarelliste, formée aux Écoles des Beaux-Arts d’Avignon et de Tunis. Résidente de la ville de Salammbô, en Tunisie, elle a voyagé dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Elle a participé à de nombreuses expositions, parfois personnelles, à Tunis. Une partie de ses œuvres est conservée dans plusieurs musées tunisiens et français, notamment au musée du quai Branly. Les sujets des films qu'elle a réalisés sont similaires à ceux de ses productions picturales : scènes de vie quotidienne, architecture, paysages et sites archéologiques.
Le fonds filmique Hélène Pennec est constitué d’une trentaine de bobines de films 8 mm, noir et blanc et couleur (représentant une durée de 6 H 30 min), tournées par Louise-Marie Peyre principalement en Tunisie, mais aussi en Algérie et en Égypte, entre 1953 et 1972.

Hélène Pennec

En 2010, Gérard Nougarol a fait don au musée du quai Branly de ses archives filmiques (soit 17 heures de films), tournées entre 1996 et 2012, au cours des enquêtes ethnographiques qu’il a mené avec sa femme, Martine Journet, chez les Wana de Sulawesi (Indonésie). Martine Journet et Gérard Nougarol connaissent les Wana de Sulawesi depuis 1990. Ils sont en Indonésie au nombre d’environ 3000 et vivent le long des fleuves Morowali et Solato, sur les pentes des Monts Tokkala, dans une zone de denses forêts équatoriales. Ils y mènent une vie traditionnelle d’essarteurs semi-nomades. Le chamanisme occupe une fonction centrale et extrêmement vivace dans leurs communautés. A partir de la relation personnelle avec certains de leurs chamans, les Taw Waliya Indo Pino, Rey et Joma, M. Journet et G. Nougarol ont pu réaliser plusieurs films documentaires : De l’autre côté de la nuit, Indo Pino, Dieux et Satans, L’Ombre et Mayasa, l’Ange de l’Ombre. Pendant le tournage de ces films, les auteurs ont mené une collecte plus globale sur les pratiques chamaniques Wana, avec pour but d’en témoigner autant que de chercher, au cours de longues interviews, à mieux les comprendre. Tout au long de cette approche, la vie quotidienne de la population Wana se poursuivait, donnant lieu à une seconde série de documents filmiques, autour des pratiques liées à l’agriculture, la pêche, la chasse, la musique, les funérailles etc..

Gérard Nougarol

Le fonds Kalman Muller, acquis par le musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, est composé d'un lot de photographies (diapositives et tirages couleur) relatif à l’Océanie, et d’un fonds filmique constitué de 13 bobines 16 mm couleur, tournées dans l’archipel mélanésien des Nouvelles Hébrides (actuelle République de Vanuatu), probablement entre 1968 et 1970.
Un premier lot de documents filmés (6 bobines muettes, 2’47’’) a été réalisé au centre sud de l’île de Malekula, parmi les Small Nambas, lors de deux cérémonies Nimangi : un rituel funéraire appelé le Nemborai Nevimbur, et une prise de grade féminine. Ces prises de vues ont aussi constitué les rushes d'un film de K. Muller intitulé " "La mort et les esprits à Mallicolo " (1972, 30 mn, sonore).
Le second ensemble a été tourné en 16 mm couleur (7 bobines muettes, 2’58’’), aux Nouvelles-Hébrides (actuelle République de Vanuatu), probablement entre 1968 et 1970, au Nord de l'île d'Ambrym, dans le village de Fanla, au cours de la préparation d’une danse Rom. Ils auraient été réalisés pour la National Geographic Society. Selon Jean Guiart, le second opérateur du film serait Louis Nedjar : camera B (in « Journal de la Société des océanistes », 1975, N° 49, Vol. 31, p. 496–497).
 

 

Kalman Muller

Henri Lehmann fut chargé du département d'Amérique du musée de l'Homme à partir de 1946 et en devient sous-directeur en 1960. À partir de 1953 et jusqu'à sa retraite, le Guatemala sera son lieu de recherche privilégié. Extrêmement attaché aux objets, il augmenta substantiellement les collections du département d'Amérique et a légué au musée de l’Homme : sa bibliothèque, sa photothèque et toute sa documentation. Le fonds Henri Lehmann est constitué d'archives, de documents photographiques et d'un lot de films. Ce fonds filmique est constitué de 22 bobines 16 mm (représentant une durée de 46 min.), principalement tournées au Guatemala et au Mexique, probablement entre 1953 et 1962.
Un premier ensemble de 4 bobines a été tourné au Guatemala dans la région du lac Atitlàn et à Chichicastenango, probablement entre 1953 et 1955 (selon des photographies visibles à l'iconothèque et les boîtes de pellicule). C'est également la période correspondant à l'élaboration du film " Colotenango " daté de 1955. Un 2ème ensemble de 2 bobines rassemble des scènes de fêtes religieuses, dont la célébration du Vendredi Saint à Chajul, probablement en 1957 (selon des photographies visibles à l'iconothèque et les boîtes de pellicule). Un 3ème ensemble de 5 bobines réunit des scènes de fêtes religieuses célébrées à San Juan Sacatepéquez, San Pedro Sacatepéquez et Momostenango en juin et juillet 1962. Un document montrant la fabrication d'une poterie et une procession religieuse reste sans date.

Deux autres ensembles (4 et 2 bobines) ont été tournés au Mexique, l'un au musée national d'Anthropologie de Mexico, probablement en 1957; l'autre à Villahermosa, au parc-musée de la Venta, et sur le site archéologique pré-colombien de Monte Albán, probablement en 1962 (selon les boîtes de pellicule). 3 bobines ont été tournées à Athènes en 1957 (selon les boîtes de pellicule). Le dernier document a été tourné à Paris place du Trocadéro, probablement devant le musée de l'Homme, à une date indéterminée.

Henri Lehmann

Madeleine Leclair a fait don de ses archives sonores et audiovisuelles au musée du quai Branly alors qu’elle était responsable de l'unité patrimoniale des collections d’instruments de musique du musée (de 2000 à 2012). Ce fonds se compose de 61 heures d’enregistrements sonores et de 17 heures de films réalisés lors des missions ethnographiques qu’elle a menées entre 1996 et 2011, auprès de groupes de musiciens et de sociétés d'initiés yoruba du centre Benin (musiques de cultes et musiques récréatives). Madeleine Leclair est actuellement responsable du département d'ethnomusicologie et des Archives internationales de musique populaire (AIMP) au musée d’ethnographie de Genève (MEG). Elle est l’auteur d’une thèse intitulée « Les voix de la mémoire‎, le répertoire musical des initiées chez les Işà du Bénin », d’un coffret de deux CD paru sous le label Ocora-Radio France en 2011 « Bénin‎. Musiques yoruba. Voix de la mémoire», et de plusieurs articles parus dans des revues scientifiques.
 

Madeleine Leclair

Le fonds Bohumil Holas (1909-1979), ethnologue et directeur du musée national d'Abidjan jusqu'en 1979, a fait l’objet d’une donation de la République de Côte d’Ivoire au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie, en 1995. Il se compose d’importantes archives manuscrites, d’un grand nombre de documents iconographiques (photographies, cartes postales, dessins), et de plusieurs lots de films et d’enregistrements sonores analogiques.
Le fonds filmique, à caractère professionnel et personnel, est constitué de 205 bobines muettes 16 mm, 8 mm, Double 8, Super 8, en noir et blanc et couleur, tournées entre 1951 et 1973. Il représente une durée d’une trentaine d’heures de prises de vues réalisées en majeure partie sur le continent africain (Côte d’Ivoire principalement, Mali, Guinée, Burkina Faso, Algérie, Niger, région du Sahara, Guinée Équatoriale, Cameroun, Zimbabwe etc.). Un autre ensemble de films intéresse des pays d’Asie (Thaïlande, Japon, Singapour, Hong Kong) et d’Océanie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Indonésie). Quelques lots de bobines ont été réalisés en Europe, aux États-Unis et au Brésil.
Le fonds sonore représente une durée de 6h 40 min, est composé de 20 bandes magnétiques enregistrées dans les années 1950 et 1960. Elles ont été réalisées principalement en Côte d’Ivoire, lors de collectes de terrain et au musée d’Abidjan. S’y trouve également l’enregistrement radiophonique d’une pièce de théâtre écrite par Bohumil Holas.

Bohumil Holas

Le fonds légué par Pierre Harter en 1991 au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie intéresse pour l’essentiel le Cameroun, mais concerne également d’autres pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire et le Mali. Il est composé de 53 pièces d’une valeur exceptionnelle provenant du Grassland, de textes manuscrits, de sa documentation photographique (photographies de terrain et d’objets), et d’un lot de films. Le fonds filmique est constitué de 39 bobines Super 8 (représentant une durée de 4h 50 min.). Un premier ensemble concerne le Grand Ouest du Cameroun et aurait été tourné en 1985. Deux autres ensembles sont issus de collectes de terrain dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. L’un parmi la population Guéré, dans le village de Béoua, lors de la sortie annuelle du Grand Masque de Sagesse, entre 1983 et 1987 ; le second avec la population Goh, dans le village de Déoulé, en 1982, lors de la cérémonie du Yahabeu.
Pierre Harter (1928-1991), dermatologue français, rencontre la population Bamiléké lors d’un premier séjour au Cameroun en 1952. Il est affecté en 1957 au service de santé de Dschang, chef-lieu de la région Bamiléké, après s’être spécialisé dans le domaine des pathologies tropicales. Son métier le conduit dans de nombreuses chefferies, où il reçoit l’amitié des Fon (souverains locaux). L’un d’eux lui offre un grand poteau sculpté. Ce sera le premier objet de sa collection. Il restera passionné par l’art des peuples de cette région du Nord-Ouest appelée le Grassland. Pierre Harter effectue ensuite des séjours réguliers en Afrique Centrale, surtout à partir de 1979. Il rassemble progressivement des objets et constitue l’une des plus importantes collections privées d’œuvres d’art du Cameroun. Il y fait son dernier séjour en 1985, à Foumban. Il écrit également plusieurs articles et publie en 1986 l’ouvrage « Arts anciens du Cameroun ».
 

Pierre Harter

Charles Duvelle est musicien et musicologue, fondateur de la collection OCORA (Radio-France) et de la collection PROPHET, expert de renommée internationale en matière d'ethnomusicologie. Il est également l'auteur du livre "Aux sources des musiques du monde, musiques de tradition orale" (Editions UNESCO, 2010). En 2013, il a fait don à la médiathèque d’une quarantaine de films tournés entre 2000 et 2012 en Inde, en Asie du Sud-Est, en Chine, en Afrique et au Brésil (44 heures d’archives filmiques). Au fil de ces archives, on assiste tour à tour à de grandes réunions musicales comme la « dhrupad mela » de Bénares au cours de laquelle des musiciens éminents se produisent pendant des heures, le festival de musiques à cordes à Libreville ou celui de Baku en Azerbaidjan ; tout comme des manifestations plus « modernes » telles qu’à Rio de Janeiro ou à Shangai. D’autres séquences sont tournées dans des villages et concernent plus directement les musiques populaires traditionnelles. ).
 

Charles Duvelle

Geneviève Dournon​, ethnomusicologue et organologue, a fait don en 2010 au musée du quai Branly d’un ensemble de documents audiovisuels collectés à l'occasion de ses missions scientifiques au Rajasthan, au Madhya Pradesh et en Uttar Pradesh (1960-1990) : 119 bandes magnétiques (soit 50 heures de programmes) et des films (6 Cassettes video 8 mm) numérisées en 2014, ainsi qu’un ensemble de photographies et de documents d’archives : rapports de mission, carnet de terrain etc. :
- missions Rajasthan 1971-72, 1982, 1993 (enregistrements sonores et films),
- mission Madhya Pradesh 1979,
- conférences et émissions radiophoniques.
Ce fonds s'inscrit dans la complémentarité des 133 instruments de musique déjà présents dans les collections objets du musée.
Geneviève Dournon fut conservatrice des collections d'instruments de musique, puis chef du département d'ethnomusicologie du musée de l'Homme, de 1967 à 1993. Elle effectua de nombreuses missions de recherches et de collectes en République centrafricaine et en Inde. Elle enseigna l'organologie musicale et le travail sur le terrain dans le cadre de différentes universités et de centres de formation patronnés par l'UNESCO. Son « Guide pour la collecte des instruments traditionnels » publié par l’UNESCO en 1981, fut le premier à proposer un véritable outil de travail à l’usage de ceux et celles - ethnomusicologues et ethnologues, collecteurs et folkloristes, conservateurs et techniciens du musée - qui ont en charge de recueillir des témoignages culturels, à des fins de recherche, de sauvegarde et de mise en valeur.

 

Geneviève Dournon

Le fonds Philip Dark, issu du musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, est composé de deux films réalisés par Adrian A. Gerbrands dans le village Kilenge de Portne, en 16 mm couleur et sonore, sur les pratiques du masque Vukumo (en 1967) et du masque Nausang (en 1970).
Philip John Crosskey Dark (1918–2008), professeur émérite d'anthropologie à la Southern Illinois University (SIU), Carbondale (Etats-Unis), fut un spécialiste des arts traditionnels et de la culture matérielle du Bénin et du Pacifique. En 1964, il fait un premier court séjour parmi la population Kilenge, qui représente alors un groupe de 3500 individus, établis sur le littoral de l’extrême nord-ouest de la Nouvelle Bretagne. P. Dark s’y rend de nouveau pour une année avec son épouse Mavis Dark en 1966 et y retournera brièvement en 1970. Mavis et Philip Dark produiront un grand nombre de données sous forme de journal de bord, photographies, dessins, enregistrements sonores.
Adrianus Alexander Gerbrands (1917-1997), professeur néerlandais d'anthropologie culturelle à l’Université de Leyde (Pays-Bas), et professeur invité à la SIU, rejoint M. et P. Dark en 1967 en Nouvelle-Guinée pendant sept mois. Ils mèneront conjointement des recherches sur la fonction, le rôle social, les manifestations formelles de l’art et de la culture matérielle chez les Kilenge. A. A. Gerbrands réalisera 12 films et environ 5000 diapositives couleur lors de ces différents séjours (en 1967, 1970, 1973 et 1978). Il fut un des premiers anthropologues à mettre en avant et pratiquer la collecte de données visuelles (photographies, diapositives et films) en complément de la prise de notes sur le terrain. Il fut responsable de la section d’ethnographie visuelle au département d’anthropologie de l’Université de Leyde.
 

Philip Dark

Professeur de pédagogie musicale et chercheur à l'université de Sherbrooke, au Québec, où il s'est installé en 1971, Francis Corpataux, né à Fribourg (Suisse) en 1939, sillonne depuis plus de vingt ans le monde pour y collecter les berceuses, comptines, chants et jeux d'enfants à travers le monde. Une sélection de ces enregistrements est publiée sur disque par le label Arion. Et en 2009, Francis Corpataux et Arion Music ont fait don au musée du quai Branly de l’intégralité des enregistrements sonores issus de cette collecte musicale. Il s'agit aujourd’hui d’un fonds de deux mille cinq cent pièces enregistrées, accompagnées de notes, fiches explicatives et photographies.
 

Francis Corpataux

Pierre Amado, professeur à l'Ecole des Hautes Etudes et directeur de recherche au CNRS a fait don en 2013 au musée du quai Branly des enregistrements sonores qu’il a réalisés en Inde dans les années 1950 à 1980, lors de ses missions scientifiques de terrain. Le fonds comprend 172 bandes magnétiques (soit 65 heures de son) avec des captations de concerts donnés par les grands maîtres de la musique indienne lors de festivals (Ravi Shankar, Chatur Lal etc.), des émissions radiophoniques et des prises de sons de grandes cérémonies (Durga Puja, Kumba Mela d'Hardwar, cérémonies à Madras etc.). Certains de ces enregistrements sont en rapport avec les films qu’il a réalisés : Le ciel sur la terre - pèlerinages au Gange 1957-1977, Kumbha Melā et Les fêtes de Durga à Calcutta.
 

Pierre Amado

(Cette page, en cours de construction, sera prochainement enrichie)

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