Destiny Deacon

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prix pour la photographie 2023

outside looking in

Outside Looking In est une nouvelle série photographique de Destiny Deacon, dans laquelle elle déploie son humour à travers des compositions figurant des poupées et des personnes proches. Son travail confronte le colonialisme, la souveraineté et le racisme avec un assortiment de kitsch Koorie et des poupées trouvées : « J’ai de la peine pour ces petites poupées qui traînent dans les marchés aux ordures et aux trésors… elles ont l’air tout à fait délaissées. J’ai l’impression de les sauver ».

Outside Looking In explore le rôle du regard, le fait d’être sujet et assujetti, l’intérieur et l’extérieur ainsi que les barrières : « La plupart d’entre nous, les autochtones, avons l’habitude d’être dévisagés et regardés avec suspicion et/ou mépris et, dans mes images, j’aime faire allusion au côté sombre de la vie. »
Pour le Prix, Destiny Deacon produira de nouvelles images qui déplacent le regard dans un acte de revendication et de réappropriation, mêlant, comme toujours, comédie et tragédie. Elle utilisera des accessoires pour créer des scénarios plein de jeux de mots et d’inversions, d’humour sournois et de références culturelles voilées. Ses photographies mêlent violence et gaieté et rappellent l’histoire du racisme et du génocide en Australie. Réalisé depuis sa maison de Naarm, à Melbourne, le travail de Destiny Deacon interrogera ce qui constitue l’identité aborigène. 

Lieu de réalisation du projet : Australie

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australie

Artiste majeure de la scène contemporaine australienne, Destiny Deacon est issue des nations aborigènes KuKu (nord de l’Australie) et Erub/Mer (détroit de Torrès). Autodidacte, elle pratique la photographie et la vidéo depuis les années 1980. À travers des scénarios volontairement ambigus, des histoires divertissantes et provocantes, Destiny Deacon explore les notions de race, de genre, et les mécanismes de violence et de déni qui ont marqué l’histoire de l’Australie (Forced Into Images, 2002 ; Tax Free Kangaroos, 1992).

L’artiste, reconnue pour son humour, mêle souvent tragédie et comédie dans une même image. Dans plusieurs de ses travaux, elle met en scène des poupées, des objets touristiques, des accessoires kitsch, dans diverses situations, pour dénoncer les stéréotypes occidentaux projetés sur les populations aborigènes ou des évènements tragiques de l’histoire australienne (Blak Lik Me, 1991 ; I Seen Myself, 1991). Depuis plusieurs années, Destiny Deacon collabore avec l’artiste et écrivaine Virginia Fraser et crée des installations et des vidéos où sont abordés le racisme et les stéréotypes.

Destiny Deacon expose à l’échelle nationale et internationale depuis le début des années 1990, en solo et en groupe. Elle a organisé deux grandes rétrospectives, en 2004 et 2020, au Museum of Contemporary Art de Sydney et à la National Gallery of Victoria à Melbourne. En 2022, elle a reçu le Prix Red Ochre pour l’ensemble de ses réalisations lors de la remise des prix des arts des Premières nations. La même année, ses œuvres ont été  exposées à l’ambassade d’Australie à Paris dans le cadre d’une exposition intitulée Destiny – The art of Destiny Deacon. En 2023, l’artiste fait partie de la Biennale de Sharjah 15, Thinking Historically in the Present.

Les œuvres de Destiny Deacon sont conservées dans la plupart des grandes collections publiques d’Australie, ainsi qu’au Museum Moderner Kunst (MUMOK), Stifting Ludwig, Vienne, Autriche et Museum Sammlung Essl, Autriche. Destiny Deacon est représentées par la Roslyn Oxley9 Gallery depuis 2001.